La Cabanasse
Description
Photos
Situation et accès
Patrimoine
Histoire
Héraldique
La Cabanasse est une ville particulière, un peu différente des autres villes de Cerdagne. Elle se trouve en contrebas de la Nationale 116, donc on y accède facilement et on n'en a pas les nuisances. Elle est aussi près de Mont-Louis, au début de la Cerdagne (en fait pas tout à fait, la Cerdagne ne commençant qu'au col de la Perche), et en plus, elle est a deux doigts des stations de ski. Sur le papier La Cabanasse a tout pour plaire, et c'est vrai que la ville est sympathique. Mais en arrivant sur place, on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu. La ville s'est construite le long de l'ancienne route qui relie les villes voisines entre elles, et ça se voit, elle est étirée tout en longueur avec de longues rues sans fins ni charme.
Le cœur de la ville est sympathique, il a une petite place décorée et bien aménagée, mais il y a assez peu d'autres endroits aussi accueillants. On y trouve tout ce qui est nécessaire pour la vie locale, quelques commerces dont une boucherie et une épicerie, les commerces pour le ski, mais aussi quelques entreprises qui exercent dans le domaine du bâtiment, des travaux paysagers ou des services à la personne. Pour les jeunes La Cabanasse dispose d'une école primaire, d'une école maternelle et d'une crêche. La ville possède au centre-ville un parc de jeu pour les enfants.
Sinon, du point de vue des équipements La Cabanasse dispose d'une médiathèque, d'une agence postale communale, et d'un espace multi-sport permettant la pratique du football, du handball, du basket, du tennis, bref, de tous les sports courants. Il y a aussi un skate-park. Économiquement parlant la ville tire beaucoup de ses bénéfices du tourisme. On ne compte pas moi de 4 établissements de restauration dont trois proposent aussi des hébergements.
Photos
La Cabanasse
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Situation et accès
Contrairement à ce que l'on croit souvent La Cabanasse est une ville du Haut-Conflent, pas de Cerdagne. La cerdagne commence au col de la Perche, quelques kilomètres plus loin. La Cabanasse, qui est juste sous Mont-Louis, est donc encore en Conflent. Pour s'y rendre il faut prendre, au départ de Perpignan, la route d'Andorre jusqu'à Mont-Louis, La Cabanasse est jsute au-dessous. D'ailleurs la gare SNCF de Mont-Louis est en fait celle de La Cabanasse, elle se trouve géographiquement entre les deux villes.
Coordonnées GPS : 2.1133348810 N, 42.5006564100 E.
Patrimoine, curiosités à voir sur place
La Cabanasse n'est pas spécialement connu pour son patrimoine, mais on y trouve toutefois quelques intéressantes pièces d'architecture.
Le bâtiment principal est l'église paroissiale, dite église de l'Assomption. Elle date du XIXe siècle comme le montre son architecture. Elle contient une Vierge à l'Enfant de 1557 et six statues de Saints XVIIe siècle.
Au lieu-dit "Le moulin" se trouve les reste de ce fameux moulin, qui conserve son mécanisme et la porte du XVIIe siècle. Au lieu-dit "Le Casteillas" (site mentionné en 1440 puis 1494) on trouve la tour du Vilar d'Ovansa. Enfin précisons que La Cabanasse possède dans le village la maison du conventionnel Delcasso.
Le col de la Perche
Le col de la Perche
Le col de la Perche marque la frontière entre le Haut-Conflent, du côté de Mont-Louis, de la Cerdagne, vers Saillagouse. C'est à cet endroit particulièrement haut que c'est développé un petit hameau qui était à l'origine un lieu d'hébergement pour les voyageurs, une étape dans le parcours de montagne, un refuge. De nos jours quelques maisons prouvent qu'il y a des habitants à l'année, mais il y a surtout deux ou trois artisans qui s'y sont installés et un bel hôtel-restaurant.
En savoir plus sur le col de la Perche.
Le train jaune
Le train jaune
Le petit train jaune est une liaison ferroviaire reliant Villefranche de Conflent à Latour de Carol. Véritable cordon ombilical liant la plaine du Roussillon à la Cerdagne, ce train à aujourd'hui essentiellement une vocation touristique, bien que nombre de catalans s'en servent pour monter aux stations de ski.
En savoir plus sur le petit train jaune.
Histoire
Le site de La Cabanasse ne possède pas de vestiges de la lointaine époque du néolithique, encore moins du paléolithique. Il faut dire que
jusqu'à peu, le col de la Perche et ses environs étaient particulièrement arides et froids et ne permettaient donc pas la survie dans ce
milieu hostile. D'ailleurs nous n'avons pas de traces des premières civilisations sur le site de La Cabanasse, les kérétanis n'y ayant rien
laissé. Par la suite les romains vinrent conquérir ce territoire, puis les wisigoths et les sarrasins y résidèrent plus ou moins, mais là
encore aucun vestige n'établit la preuve d'un habitat local de cette époque.
En fait La Cabanasse n'apparaît en tant que village que depuis le XVIIIe siècle, mais dès 965 est apparu une mention écrite du lieu, établi
comme étant une dépendance de l'Abbaye d'Arles sur Tech. Il s'agissait à l'époque d'une
étape le long de la "Via Conflentana", l'équivalent de la Via Domitia, qui reliait alors
Elne au col de la Perche, et qui était suivi de la "Strata Cerdana", la route Cerdane.
Puisqu'il ne s'agissait que d'une étape, La Cabanasse n'était qu'un ensemble de granges contenant les récoltes de fourrages et de seigle,
d'où sont nom ("Cabanats", à rapprocher de "Cabanes") En 1659 le Traité des Pyrénées fit passer la Cerdagne dans le giron de la France, La
Cabanasse devient alors française. Vauban, désireux de verrouiller ce point stratégique,
décida de construire une citadelle.
Le site du Vilar d'Ovansa fut choisi, mais alors que l'on pouvait croire que toute la région serait concernée,
les habitants des villages environnants, notamment La Cabanasse, ne participèrent pas à sa construction qui dura de 1679 à 1681. Les ouvriers,
venant de Toulouse et de Montpellier s'installèrent d'abord dans la ville basse de la citadelle (appelée Mont-Louis)
puis dans les alentours : C'est ainsi que les premières maisons en dur apparurent à la Cabanasse, faisant remonter l'histoire officielle de
la commune dans le courant du XVIIIe siècle.
En 1896 fut créé un sécherie domaniale à la Cabanasse et il fallut attendre 1910 et l'arrivé du train jaune pour faire connaître ce petit
village à tout le département.
Héraldique
Expression héraldique
d'or au
pairle de
gueules accosté de deux tours soudées d'
argent, ouvertes,
ajourées et maçonnées de
sable.
Description
Pour bien comprendre comment est fait le blason, il faut détailler les différents termes utilisés dans l'expression héraldique. Reprenons-la.
Contrairement aux apparences, le blason de La Cabanasse n'est pas scindé en plusieurs parties, il commence donc par sa couleur dominante. Ici,
c'est le jaune ("d'or..."). Le "pairle", c'est une forme géométrique en Y et la "gueules", c'est la couleur rouge. Ce symbole est "accosté", c'est
à dire qu'il y a a ses côtés autre chose. En l'occurence deux tours "soudées d'argent". L'argent, c'est la couleur blanche. L'utilisation du mot
"Soudées" appelle une explication plus poussée. En héraldique, les couleurs sont soient des métaux (jaune et blanc pour l'or et l'argent), soit
des émaux (vert, rouge, bleu, noir, violet, etc.). Pour monter un blason, on ne met jamais un métal sur un autre métal, ou un émail sur un autre
émail, un motif doit toujours trancher sur le fond. Dans les cas où ça arrive, on précise que c'est fait volontairement par l'ajout du mot "soudé".
Ici, on constate que le blason de la Cabanasse a un métal (argent) sur un autre (or), ce qui est normalement interdit.
Les deux tours sont dites "ouvertes", c'est à dire que la porte est d'une autre couleur que la tour elle-même, "ajourées" (c'est la même chose
pour les fenêtre) et maçonnées (c'est à dire qu'on distingue les joints entre les pierres) de "sable", qui est le mot pour désigner la couleur
noire.
Explications
Le blason de La Cabanasse est assez intéressant, car le pairle est rare en héraldique Et il y a aussi deux métaus "cousus". La forme en Y, c'est
une fourche, c'est à dire un embranchement de chemins, car c'était la situation de La Cabanasse, à l'embranchement de la voie descendant vers la Têt,
celle qui descendait en Cerdagne et celle qui montait en Capcir.