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Elne




. Description      . Photos      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire      . Etymologie      . Héraldique

Elne, une cité chargée d’un passé historique et culturel, a été la capitale du royaume de Majorque au XIIIe siècle. Ses trésors architecturaux comprennent la cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie, le cloître roman et la maternité suisse qui abrita des réfugiés espagnols pendant la guerre civile. Cette ville, parée de verdure et de fleurs, invite à de belles promenades dans son jardin botanique, son tropique du papillon et ses vignobles.

>Située au cœur de la plaine du Roussillon, Elne rassemble, séduit et incarne l'essence même de la Catalogne par son histoire séculaire. Son urbanisme reflète les époques à travers l'organisation de ses rues et de ses places, offrant aux visiteurs une lecture du temps à travers ses quartiers. Dynamique sur le plan économique, elle se distingue par une population diverse, faisant d'elle une exception parmi les villes de sa taille.

Étonnamment peuplée et pourtant économiquement solide, Elne doit cette situation à son attrait régional qui draine les localités environnantes, telles que Latour-bas-Elne et Saint-Cyprien. Cependant, cette influence s'atténue pour Montescot, légèrement éloignée, tandis que Corneilla-del-Vercol, bien que proche, reste séparée par une voie rapide agissant comme une frontière territoriale.


Urbanisme

Elne est structurée en plusieurs quartiers bien distints. Le plus ancien est aussi le plus intéressant, historiquement parlant. C'est le quartier de la cathédrale, celui de la vieille-ville qui a été bâtie sur les restes de l'oppidum ibère ultérieurement colonisé par les romains. Ce quartier est fortement impacté par l'archéologie, les fouilles y sont nombreuses et régulières, et c'est là que se trouvent les principales éléments du patrimoine d'Elne, du moins les plus anciens. Ce quartier est au sommet d'un lourd rempart que l'on voit bien en prenant la rue principale, en contrebas. D'ailleurs, cette rue principale traverse le second quartier d'Elne, à savoir la ville basse, ce que l'on pouvait appeler autrefois le fauboug d'Elne, c'est à dire toutes les constructions en dehors de la protection des remparts. Cette ville s'est grandement développée à l'ombre de l'ancien oppidum devenue forteresse au fil des années. C'est un entrelac de petites rues larges. Les maisons y sont comme un peu partout dans les villes catalanes : Souvent à deux étages, étroites et hautes pour se supporter les unes les autres, et avec peu de places ou de végétation. De nos jours la ville basse est un quartier populaire d'Elne, proche du centre et des commerces.

Puis, au fil du temps et dans un passé proche, la ville s'est développée à la fois vers le Sud et vers le Nord, c'est cette dernière direction qui a vu le plus grand étalement, d'ailleurs. Il faut dire que vers l'Ouest, on a la voie ferrée qui passe, limitant les constructions et permettant d'ailleurs la préservation des nombreuses terres agricoles de la ville. Ces quartiers-là sont faites de maisons individuelles à un étage, plus grande, avec des petits terrains, ou alors de petits immeubles, bref, des habitats moins dense qu'au centre. Enfin, au Nord-Est, tout le territoire proche de la ville est occupée par la grande zone commerciale et artisanale d'Elne : C'est elle qui draîne l'activité économique de la ville en proposant de nombreux emplois aux habitants.


Aménagements, équipements

On ne peut pas dire qu'Elne soit une ville sous-équipée, au contraire. Les équipements publics sont nombreux et parfaitement accessibles à Elne, que ce soit dans le domaine culturel, sportif, associatif ou festif. Plusieurs salles communales sont proposées au public. La ville dispose d'une mairie évidemment, mais aussi d'annexes de la mairie, facilitant l'accès aux services publics. On compte aussi un office de tourisme et plusieurs musées, ce qui est rare pour une ville de cette taille et prouve son intérêt historique. La ville possède aussi une piscine, et pour la pratique des sports, plusieurs terrains pour les sports collectifs : football, rugby, tennis. Il y a aussi un gymnase et un boulodrome.

Quand aux aménagements urbains, ils sont... un peu vieillissants. Dans le centre historique le parvis de la cathédrale est bien joli, mais quelques voitures viennent perturber l'esthétique. La promenade en haut des remparts est sympathique, mais rien ne vient égailler le parcours. Les abords de l'office du tourisme manque d'entretien. Dans la ville basse, il n'y a trop rien à dire, les aménagements sont fonctionnels, mais les pavages, dans les endroits les plus emblématiques, sont en marbre. Joli, mais dans les années 90. De nos jours cette pierre qui était autrefois noble est passé de mode, on lui préfère quelque chose de plus discret et pratique. Les bancs publics, les décorations sont à l'image du reste, ils existent, mais n'emballent pas. Tout ceci donne l'impression d'une ville qui s'est endormie sur ses lauriers, une ville qui n'est pas tournée vers l'avenir. C'est un peu dommage.


Associations, vie sociale

Ce qui marque à Elne, c'est la grande mixité de la population. Il y a ici une démarcation entre la population locale issue de familles catalanes traditionnelles et la population immigrée venue s'installer ici, une fracture marquée par la présence importante de la population immigrée dans la ville basse et les habitations à loyers modérés périphériques d'un côté, et l'implantation historique des familles locales dans la vieille-ville. C'est bien sûr un schéma global, la réalité n'est pas aussi marquée que ça, mais ça reste une constation d'ordre globale. Le reste de la ville est essentiellement occupée par des personnes venues d'autres villages catalans ou des régions limitrophes.

La ville a pris en charge rapidement ce qu'elle voit comme une force mais peut être perçue comme un risque de fracture, aussi elle a multiplié depuis fort longtemps les actions visant à améliorer le "vivre ensemble". Ainsi la ville d'Elne dispose d'un très grand nombre d'associations, bien supérieur à ce que l'on peut s'attendre d'une ville de cette taille. Ces associations sont assez classiques, on peut les catégoriser sous les appellations d'associations à vocation culturelle, artistiques, sportives, patriotiques ou de solidarité. Certaines de ces associations sont originales, on en voit peut dans le département : C'est le cas par exemple de celle qui organise la fanfare locale, ou celle pour les adeptes de l'aéromodélisme. Rien d'extraordinaire, mais suffisamment original pour être signalé. On y trouve aussi un club de fans d'Harley-Davidson, et concernant le sport, les habitants peuvent pratiquer la boxe, le Jujit-Su, le judo, la randonnée, les principaux sports collectifs, le tennis, etc. Il existe plusieurs associations visant à améliorer la qualité économique de la ville, que ce soit artisanal ou purement commercial. Sinon on peut citer quelques associations à but social, en particulier axée vers la petite enfance et le grand âge.


Economie

Un des points forts d'Elne, c'est son dynamisme économique. La rue principale possède plusieurs commerces de proximité, essentiellement des métiers de bouche, mais pas seulement. Il y a aussi des services à la personne, et des commerces de prêt-à-porter, en plus des inévitables agences immobilières ou bancaires. Mais tous les commerces ne sont pas qu'au centre-ville, on en trouve aussi en périphérie, mais surtout dans la zone commerciale. Cette zone est richement pourvue en tout type de commerce, de la grande surface généraliste à la boutique spécialisée. Une grande avenue la traverse, ce qui est plutôt pratique. Parmi les commerces, il y a des enseignes de bricolage, de matériaux de construction, d'électro-ménagers, des enseignes à bas prix, mais aussi un restaurant haut de gamme, et même un cinéma !

A noter que la zone commerciale est aussi artisanale. La plupart des artisans d'Elne ont leurs locaux ici. Ce ne sont pas des voies utilisées pour autres choses que se rendre chez ces professionnels, et il est appréciable d'avoir sur place un grand nombre d'artisans disponibles. On est là dans le secteur tertiaire, essentiellement. On compte plusieurs entreprises du bâtiment, spécifiquement.




Situation et accès

Elne est une des principales villes de la plaine du Roussillon, au Sud de Perpignan. Elle est reliée à la préfecture des Pyrénées-Orientales par la Nationale traversant la plaine du Roussillon, de Perpignan à Argelès-sur-Mer. Il faut compte une vingtaine de minutes pour y aller, partant du centre de Perpignan.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 2.9709757460 N, 42.5994982000 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place

Construite sur un site historique d'envergure, le territoire d'Elne n'a jamais été abandonné de toute l'histoire de la région. Ceci implique qu'il y a, à Elne, un grand nombre d'éléments historiques d'importance.

Les deux éléments les plus importants sont la cathédrale, et la maternité. Mais on trouve aussi des vestiges de l'oppidum ibère, puis du village gallo-romain qui ont pris place ici, et en ce qui concerne la préiode gallo-romaine, on a retrouvé dans les sous-sols de la vieille-ville des vestiges d'une villa, au Castell (Le Castell, ou château en français, est le nom donné ultérieurement à l'oppidum). D'autres vestiges d'une habitation gallo-romaine ont été mises à jour à Palol, un site à l'Est de la ville, aujourd'hui c'est une zone cultivée. Enfin, on a à Elne une nécropole paléochrétienne.

L'architecture sacrée est également riche, à commencer par la cathédrale et son cloître. Mais le territoire d'Elne possède aussi la chapelle romane de Sainte-Eulalie de Tresmals, au Sud-Est de la ville. Elle est désormais dans une propriété privée. On trouve aussi la chapelle Saint-Georges.

Concernant l'architecture civile, ce sont surtout les anciens remparts qui valent le coup. Un arc est visible rue de Constantin (Il est classé Monument historique). La porte de Collioure, la porte de Balaqué, le rempart, et la porte de Perpignan sont juste inscrits aux monuments historiques. Le territoire d'Elne possède aussi un château, le château Saint-Martin, et un joli pilier de marbre rue Sébastopol.


Cathédrale Sainte-Eulalie et Sainte-Julie

La cathédrale Sainte-Eulalie et Sainte-Julie
Cathédrale d'Elne

La cathédrale d'Elne est la plus ancienne des deux que l'on a dans les Pyrénées-Orientales. Bâtie dans les premiers temps de l'époque romane, elle en a les caractéristiques. Elle a une nef aveugle flanquée de bas-côtés, elle est terminée par une abside et 2 absidioles en cul-de-four, avec une crypte, des chapelles latérales des XIIIe au XVe siècle, une tour méridionale romane, des chapiteaux du XIe siècle, des restes de la reprise du chœur (XIVe siècle). Elle contient les tombes de Raymond et de Pierre de Costa (XIVe), 5 autels du XIe au XIIIe siècle, un bénitier d'époque romaine, une croix des Impropéres début XIXe, une porte donnant sur le cloître : vantaux et pentures XIVe ; orgue XIXe ; pietà et 13 personnages de marbre XVe, statues et toiles XVIIe et XVIIIe siècle.

Son cloître roman a été terminé au XIVe siècle, il est classé aux Monuments Historiques et se compose d'une galerie Sud du XIIe siècle, de chapiteaux, de 6 tombeaux du XIe au XIVe siècle.

En savoir plus sur la cathédrale d'Elne.


La maternité d'Elne

La maternité d'Elne.
La maternité d'Elne

La maternité d'Elne est un lieu historique ayant pris tout son sens durant la seconde guerre mondiale, et surtout durant la retirada. La retirada, c'est l'arrivée massive des républicains espagnols en France. Face à l'afflux les autorités massives ont dirigées cette population vers des camps aux conditions sanitaires déplorables. La maternité d'Elne était un lieu où les femmes réfugiées pouvaient vivre leurs fins de grossesse et leurs accouchements dans des bonnes conditions, à l'abri de la misère.

C'est un lieu plein d'amour, d'espoir en l'humanité que cette maternité. De nos jours c'est un musée qui retrace les évènements de la maternité et les conditions de vie de ces réfugiés.

En savoir plus sur la maternité d'Elne.



Histoire

Antiquité

Elne, comme la quasi-totalité des villages de la plaine, n'a pas conservé sur son territoire de traces de l'activité préhistorique, le sol acide n'ayant pas permis la bonne tenue des restes de cette lointaine époque. La première trace du village que les archéologues ont exhumé date de l'époque ibère. Elne était un oppidum nommé Illibéris dominant la plaine.

La colonisation pacifique romaine, vers le 2e siècle avant JC, qui entretenait des relations avec les successeurs des ibères, les celtes, est marquée par un épisode de la vie du village assez original : Le passage d'Hannibal, chef militaire carthaginois partant en guerre contre l'empire romain. Il fit un arrêt à Illiberis pour discuter des conditions de son passage auprès des populations locales. Celles-ci firent un déplacement jusqu'à Ruscino pour discuter avec les romains de ce qu'ils offraient pour faire barrage à l'envahisseur, puis revinrent à Illiberis : Ils avaient décidé de laisser Hannibal libre de circuler dans la région, ce qui se traduisit par la signature d'un traité de paix.

En -121 les romains décidèrent d'interdire l'accès aux ressources naturelles de la région aux autres peuples méditerranéen. Ils envahirent alors militairement le Roussillon, qui passa sous leur domination. Après l'invasion romaine, Illibéris est tombé en désuétude face à sa concurrente Ruscino qui accueillait alors le siège des puissances gouvernantes. C'est seulement en 337 que l'empereur Constantin la releva en changeant son nom : La ville s'appela alors Castrum d'Hélénae, du nom de l'impératrice Héléna. L'administration repasse de Ruscino (qui disparaît alors) à Hélénea. Un autre fait marquant a eu lieu à Hélénea quelques années plus tard : l'assassinat de Constans, fils de Constantin, mort égorgé par un certain "Gaïsson".

Puis les invasions wisigothiques renforcèrent le pouvoir d'Hélénea, passé Elna par déformation phonétique.


L'époque de l'évêché

En 550, le pape ordonne la création d'un évêché dans le Roussillon, il choisi Elne comme siège de ce nouvel évêché. Cet évêché vécu pendant toute l'histoire du Roussillon jusqu'en 1601, date à laquelle Clément VIII transféra la résidence de l'évêque et du Chapitre à Perpignan. Quelques années plus tard, en 1678, cet évêché fut attribué à Narbonne, ce fut alors la fin de l'évêché d'Elne, qui conserva néanmoins sa cathédrale et son magnifique cloître. La cathédrale fut construite du XIe au XIIIe siècle.

A noter que durant les invasions Sarrasines (718-783) il n'y eu pas d'évêque, bien sûr.


Le Moyen-âge

Durant la période carolingienne, Elne reçoit une structure administrative un peu différente de ses voisines : La seigneurie était dite "de pariage", c'est à dire qu'elle était possédée par deux puissances : d'une part l'évêque, d'autre part le chapitre. C'est d'ailleurs sous l'impulsion de l'évêque que sera construit la Cathédrale Ste Eulalie, consacrée en 1069.

En 1165, face aux différentes agressions extérieures, l'évêque Artal dote la ville de remparts, puis d'un cloître, toujours fierté des illibériens (nom des habitants d'Elne). Le statut de commune fut reconnu pour Elne en 1197. C'est à cette date que fut élu les premiers consuls. En 1285, Philippe le Hardi, roi de France, détruit la ville dans le cadre de sa conquête du Roussillon. La Cathédrale Ste Eulalie en garde encore les traces sous la forme d'éclats dans le marbre du portail. Puis le 8 juillet 1344, Jacques II roi de Majorque fait le siège d'Elne suite à son opposition à Pierre IV d'Aragon, possesseur du fief. Enfin la ville dû à nouveau subir un nouveau siège, celui de Louis XI et Jean II.

Le château d'Elne fut construit pour protéger la ville. Les gouverneurs de ce château, qui jouissait d'une bonne renommée, était membre de la famille d'Oms. Du moins c'était le cas de Bérenger VII au XVIe siècle.


Epoque moderne

Enfin en 1641, pendant la guerre de 30 ans, la ville fut conquise par les français après une bataille qui fit rage. Le traité des Pyrénées fut signé peu après, officialisant la frontière. Mais les luttes franco-espagnoles ne furent pas terminées pour autant. En 1793 le roi d'Espagne entre en guerre contre la république française et tente de conquérir le Roussillon. L'armée espagnole commandée par le général Ricardos traverse les Albères et remonte lentement vers Perpignan. Elne tombera en une journée, le 24 mai 1793. Elle sera reprise quelques temps plus tard par les français et le restera jusqu'à la signature de la paix en 1795. Par la suite, Elne n'eut plus de rôles à grande échelle. La décadence se fit peu à peu pour en arriver au chef-lieu de canton actuel.


Etymologie

Pour l'étymologie, il faut savoir que le nom initial d'Elne était Illibéris, ce nom était en usage dès l'antiquité. Les historiens se disputent l'étymologie du nom.

Pour les uns il provient du phénicien ou de l'hébreu (Ili + Berith signifiant "Elévation près d'un point d'eau"), pour les autres ça provient du mot Illiberri, "Ville neuve" en ibère.


Héraldique

Description du blason d'Elne

Expression héraldique

d'azur à la croix latine d' argent accostée, en pointe, de deux fleurs de lys d' or.

Description

La description du blason d'Elne n'est pas très complexe, il suffit de connaître quelques notions d'héraldisme pour la comprendre. "D'azur", ça signifie "Bleu". Exprimé en début de description, ça indique que le blason n'est pas scindé en plusieurs parties. "L'argent", c'est la couleur blanche. "Accostée" signifie que l'élément suivant est réparti de part et d'autre de la croix. "En pointe" indique que c'est en mas. Enfin, la couleur "or", c'est bien sûr le jaune.

Explications

Le blason d'Elne représente une croix blanche accompagnée de deux fleurs de lys. Ces dernières sont une représentation de la royauté française, la ville ayant pris ces armoiries lors de sa possession par les français. De même le bleu est un symbole de la royauté française.



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