Description
Photos
Situation et accès
Patrimoine
Histoire
Etymologie
Fontpédrouse n'est pas un village qui sort de l'ordinaire. Sans être particulièrement triste, il n'est pas non plus spécialement beau, ni bien
entretenu. On voit immédiatement que ce n'est pas un manque d'envie mais plutôt un manque de moyens : La ville ne semble pas très riche. Toutefois
en se baladant dans les rues on constate que des efforts ont été faits et que cette ville qui parait si peu dynamique l'est plus qu'on ne le croit.
Pour avoir discuté avec des habitants on devine que certains d'entre eux ne partiraient pour rien au monde. Dès qu'on est sous la nationale on
entend beaucoup moins la route (ce qui représente la nuisance principale) et il y a une vrai solidarité entre les habitants. J'ai même entendu
dire que le fait que personne ne s'y arrête est une chance, ce qui est illustré par l'adage "pour vivre heureux vivons caché".
Il faut savoir que le territoire de Fontpédrouse possède deux hameaux dont un est habité. St Thomas et
Prats-Balaguer. St Thomas, c'est juste des bains chauds, un site de thermalisme assez bien fait. Prats-Balaguer
c'est un vrai petit village sur les hauteurs.
Photos
Fontpédrouse
Fontpédrouse
Fontpédrouse
Fontpédrouse
Fontpédrouse
Fontpédrouse
Voir toutes les photos
Situation et accès
Fontpédrouse se trouve dans le Haut-Conflent, à quelques minutes d'Olette sur la route de Cerdagne. Pour s'y rendre, il faut suivre la Nationale 116 (au départ de Perpignan) en direction de l'Andorre. La Nationale traverse Fontpédrouse, il y a deux petits parkings, un à chaque bout de la ville.
Coordonnées GPS : 2.1781875430 N, 42.5109561000 E.
Patrimoine, curiosités à voir sur place
Le patrimoine de Fontpédrouse est assez riche mine de rien. Dans le village il y a l'ancien lavoir tout d'abord. En ce qui concerne les édifices religieux de Fontpédrouse, citons la chapelle St Paul, citée pour la première fois en 1672 mais détruite au XXe siècle pour faire passer la RN116. Pour la remplacer un oratoire fut construit à l'entrée de la route menant à la gare. Une deuxième chapelle fut construite à ce moment, elle aussi dédiée à St Paul, mais de nos jours elle a été transformé en maison d'habitation. C'est la 2e maison en entrant dans le village.
L'église actuelle du village est récente, elle date du XIXe siècle. Elle a été bâti sur les restes d'une église romane dont une partie a été conservé dans le mur Nord. Le clocher date de 1855.A présent reparlons d'étymologie.
Le territoire de la ville, lui, possède St Thomas, un établissement de thermalisme, et le hameau de Prats-Balaguer.
Saint-Thomas et les bains de Saint-Thomas
Saint-Thomas
Saint-Thomas est un petit hameau minuscule composé de quelques bâtiments autour d'une source d'eau chaude naturelle. C'est sa présence qui a provoqué l'exploitation du lieu bien sûr, la source d'eau chaude a été employé depuis les temps les plus anciens par les habitants de la vallée pour soulager les douleurs, pour se laver ou pour tout simplement se sentir mieux. A l'époque moderne un établissement thermal s'est construit pour capter cette source, régulier le flux et créer un bassin. De nos jours l'établissement thermal est relativement simple mais il est bien agréable.
En savoir plus sur les bains de Saint-Thomas.
Prats-Balaguer
Le hameau de Prats-Balaguer
Le hameau de Prats-Balaguer est assez petit, la route qui entre dans le village s'arrête rapidement pour faire place à deux ou trois rues assez courtes qui ne sont pas rectilignes. Les maisons ne sont pas toutes accolées, il y a pas mal de jardin. Les maisons sont tout à fait classiques, assez simples, à un ou deux étages. On sent un certain calme dans le hameau, il semble isolé du reste de la région. Un de ses points forts est sa situation d'isolement justement : Y séjourner l'été est très agréable pour ceux qui aiment les balades en montagne, les sorties VTT (encore qu'il n'y a pas trop de chemins adaptés aux vélos). Attention, ça grimpe beaucoup par là...
En savoir plus sur le hameau de Prats-Balaguer.
Le château de Prats-Balaguer
Le château de Prats-Balaguer
Le château de Prats-Balaguer est une construction du XIIIe siècle. Il avait pour rôle de contrôler la vallée montant à Nuria. Il était un élément du réseau de tours de surveillance du Roussillon, ce réseau créé par les rois de Majorque au XIVe siècle et qui avait pour tâche de faire descendre des informations des endroits les plus reculés de la région jusqu'au centre de pouvoir, à savoir le palais des Rois de Majorque, à Perpignan, ou le château royal de Collioure.
En savoir plus sur le château de Prats-Balaguer.
Histoire
Situé dans la vallée de la Têt assez haut en montagne, Fontpédrouse a profité des bénéfices des échanges entre Cerdagne et Roussillon, mais il a
également subit les inconvénients qui sont inévitables dans une telle situation. Le site est probablement préhistorique puisque des traces d'activité
humaine ont été repéré en Cerdagne mais aussi régulièrement en
Conflent. On peut donc penser que la région était l'un des terrains de chasse de nos lointains
ancêtres au même titre que la région d'Eyne par exemple.
A l'ère romaine des grands travaux de désenclavements des régions ont vu le jour. La Via Confluentana était une route qui prolongeait la
Via Domitia (Beaucaire-le Perthus), elle même se transformant en Via Cerdana lorsqu'elle arrivait sur le
plateau cerdan. Le village est probablement né d'une station construite par les romains sur cette voie pour le repos des voyageurs, et cela avant la
station suivante, La Cabanasse.
Durant le Moyen-âge le village relevait de la vicomté de Conflent, créé par Charlemagne en même temps que l'ensemble des autres comtés. C'est à
cette époque que fut construit un château destiné à protéger les habitants de la vallée, habitants qui se sont peu à peu regroupés sous ses remparts
pour assurer leur protection. Nous sommes alors au IXe et Xe siècle. L'histoire de Fontpédrouse jusqu'au XIIIe siècle m'est inconnu. Il parait logique
que la seigneurie appartenait à une famille laïque, voire un ordre religieux.
Durant le XIIIe siècle, les rois de Majorque dirigent le Haut Conflent. Jacques 1er protège son territoire en créant un réseau de
tours de surveillance dont Fontpédrouse bénéficiera sans en faire partie. La tour haute est à
Fedges, elle même reliée à celle de La Llagonne, et la tour basse est celle
d'Olette. Ainsi encadré le village fut alerté à temps en cas d'attaques. L'opposition de la coalition Castille-Aragon avec la
France a provoqué de nombreuses guerres dans le Conflent. Fontpédrouse eu de la chance car le village est situé trop loin dans la vallée pour vraiment
constituer un enjeu. Il s'est contenté de voir passer les armées sans trop avoir à souffrir de leur passage.
Le XVIIe siècle a également été une période néfaste pour les habitants du Conflent. La guerre de 30 ans entre l'Espagne et la France à provoqué le
passage des armées, armées qui repasseront en 1793 dans les deux sens ! Entre temps le traité des Pyrénées a séparé la Catalogne en deux. Le Conflent
redevient français, et le roi taxe les catalans du Nord de la gabelle, un impôt sur le sel. A la suite du Vallespir, le Conflent entre en rébellion
contre les gabelous, mais cette histoire se terminera dans le sang des révoltés. Fontpédrouse n'est pas trop touché là aussi par la répression française
qui y fait suite.
La commune de Prats Balaguer Saint-Thomas est rattachée à celle de Fontpédrouse en 1822. Après la construction au
début du siècle d'un bâtiment fermé, toutes les installations thermales ont été refaites en 1993. Il y a à présent trois bassins dont les eaux
proviennent directement de la montagne. Le seul traitement qui y est fait est un mélange avec de l'eau refroidit, tout ça pour conserver une température
de 36° et pas plus ! En 2001, un centre de soins à vu le jour juste à côté des bassins.
Etymologie
Le nom de Fontpédrouse vient d'un dérivé catalan de Font-Padragouze, la Fontaine sous les pierres. Cette source, ou plutôt ces sources (Il y en a
en fait 6) ont été canalisées très tôt, mais c'est à l'époque moderne que leurs bienfaits ont été utilisés.