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Cabestany




. Description      . Photos      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire      . Etymologie      . Héraldique

Grande ville de la banlieue de Perpignan, Cabestany ne se distingue pas spécialement des autres villes de ce coin-là du département. Elle est l'une des rares dont la zone urbaine est limitrophe à celle de Perpignan. La ville est essentiellement composée d'un centre-ville assez petit, de très grandes zones de lotissements qui ont été construits à plusieurs époques différentes et d'une zone commerciale d'importance.

Le centre-ville suit l'ancienne route qui traversait le village, à l'époque lointaine où ce n'était que quelques maisons le long d'une route. De nos jours c'est évidemment une longue rue commerçante commançant du côté de la poste et terminant bien plus au Sud. Elle traverse une sorte de petite place sur laquelle une jolie fontaine a été installée. C'est autour de cette place que l'on trouve les principaux commerces, du moins les plus habituels : Bureau de tabac/presse, bar, restaurants, épicerie, etc. D'autres commerces comme des coiffeurs, des agences immobilières ou des banques complètent l'offre. Le centre-ville est fait de petite maisons individuelles à 1 ou 2 étages pour la plupart, mais quelques résidences modernes ont été construites ces dernières années. Elles sont très légèrement en retrait du centre, mais vraiment tout proche.

Les lotissements qui complètent Cabestany ont été construits entre les années 60 pour les premiers, bien que la plupart datent des années 80 comme l'atteste la forme caractéristique des maisons de cette époque. De nos jours encore de nouveaux lotissements sont construits en périphérie de la ville, de plus en plus loin forcément, sur des terres en friche ou des vignes abandonnées. Ces zones ont parfois des petits centres commerciaux, généralement centrés sur une boulangerie ou une agence immobilière. L'avantage de ces lotissements c'est qu'à l'époque de leur construction on pensait à faire des rues larges, arborées sur des terrains - relativement - grands. Ca donne des lieux de vie agréables à vivre. Une sorte de rocade traversant les lotissements fait presque le tour de la ville.

La grande zone commerciale de Cabestany est celle du mas Guérido. Accueillant une foule d'entreprises diverses la zone est l'un des poumons économiques du département. Tout à côté on trouve un grand parc, la parc San Vicens, très agréable, et un centre commercial (sur Perpignan).

Sinon Cabestany possède un équipement sportif de qualité, le complexe de Germanor. Situé au Sud de la ville, à peu à l'écart pour éviter les nuissances inhérentes à cette activité, il contient quatre stades de football / rugby, des terrains de tennis, d'autres de pétanque, un skate park, un grand gymnase et diverses salles de sport indoor. C'est un complexe sportif de grande qualité, clairement. Il y a aussi un centre culturel avec une médiathèque, un cinéma, et quelques salles de réception.

La vie sociale à Cabestany est à la hauteur de ses ambitions, elle est plutôt active. Il faut bien le dire, Cabestany attire aussi pour le nombre important d'assocations, et leurs variétés. On y trouve des associations culturelles, sportives, à vocation sociale, cultuelles, etc. Les jeunes sont particulièrement gâtés avec plusieurs associations et organisations diverses à leur attention.

En conclusion on peut dire que Cabestany fait partie des villes les plus agréables à vivre du département. Plutôt importante mais sans excès, elle est à proximité des centres commerciaux, des voies de communication, de la mer sans avoir les inconvénients d'une grande ville. Les rues sont belles, bien aménagées, les infrastructures de qualité et même la vie sociale est bien active. Que du bon, donc !


Maître de Cabestany

Cabestany a aussi une curiosité bien particulière, celle de son maître. Durant le XIIe siècle un sculpteur eut une grande renommée dans la région. Il fit de nombreuses œuvres que l'on retrouve actuellement dans l'Aude, les Pyrénées-Orientales, en Catalogne Sud et jusqu'en Toscane. On l'a appelé le Maître de Cabestany car l'une de ses plus belles œuvres a été retrouvé dans l'église de Cabestany.

Un centre de sculpture romane lui a été consacré. Il s'agit d'un musée situé à côté du centre culturel Jean Ferat. Ce centre contient une copie de la partie supérieure du portail extérieur de l'église, l'original étant toujours dans l'église.




Situation et accès

Cabestany est une ville de la banlieue de Perpignan, au Sud-Est. C'est l'une des rares villes formant une agglomération avec la préfecture des Pyrénées-Orientales, c'est à dire qu'elle lui est accolée, comme l'est Pia, au Nord. Nous sommes là dans la plaine du Roussillon. Pour y aller il faut prendre la direction de la zone commerciale du mas Guérido, Cabestany est un peu plus loin.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 2.9436680470 N, 42.6790910500 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place

Comme bon nombre de villages de la plaine du Roussillon Cabestany ne possède pas d'éléments patrimoniaux très ancien. Mais elle dispose toutefois d'une pièce importante, le fameux tympan du maître de Cabestany, une oeuvre qui dévoilà un artiste inconnu que l'on nomme sous le nom de maître de Cabestany et qui a engendré et grand nombre d'oeuvres sculptées durant le XIIe siècle, mais aussi un centre de sculpture romane dans cette ville. Il se trouve au centre-ville, à proximité du centre culturel Jean Ferrat.

Tympan de l'église de Cabestany
Tympan de l'église de Cabestany

Sinon l'église Notre-Dame des Anges est à voir. C'est l'église paroissiale, elle se trouve au centre, près du centre de sculpture romane. C'est un bâtiment massif encastré dans les habitations qui l'entoure. Son clocher est massif, sa nef très courte et sa façade supporte un clocher-mur assez simple. Elle a remplacé une autre église mentionnée dès 1089. Elle sera transformée au XVe siècle, puis au XXe siècle. Mis à part le tympan du maître de Cabestany, qui se trouve dans le transept Nord, vous y trouverez un bénitier du XVIe siècle, le retable du maître-autel daté du XVIIe et XVIIIe siècle, des statues du XVIIIe siècle (Ste Lucie, St Ferréol, St Roch, St Isidore, Vierge Marie), une du Christ du XVIIe, ainsi que quelques toiles : Deux de Rieudemont datées de 1741, une de la Pietà du XVIIe, une descente de Croix du VXIIe aussi (attribuée à Guerra le Jeune). Envie de la visiter ? Voici le texte qui vous accueille, sur la porte d'entrée.

Visiteurs,

Si tu es chrétien, n'oublie pas que le Maître de cette église, c'est Jésus-Christ. Sa présence nous est signifiée par la Pain Eucharistique, gardé dans le tabernacle (nef latérale). Par la prière au pied de l'autel du Saint Sacrement, tu peux vivre un temps de communion profonde avec le Seigneur.

Le "Maître de Cabestany" t'invite ensuite à visiter son tympan (transept gauche). En contemplant son oeuvre, laisse-toi entraîner par lui, à contempler la Vierge Marie, glorifiée par son Fils Jésus.

Visiteurs, chrétien ou pas, sois le bienvenu. Que les quelques instants passés dans cette église, soient source de paix sur la route de tes vacances.


Mis à part ça la ville possède quelques jolies fontaines et l'oratoire Notre-Dame-des-Anges, sur le dessus de la porte d'entrée de l'église.


Histoire

Cabestany est construit sur un site préhistorique, plus précisément acheuléen et moustérien. Des fouilles archéologiques nous ont attesté la présence d'habitats sur son sol. D'autres vestiges, plus récents, sont à attribuer aux romains qui occupèrent le site dès l'invasion en -128 et jusqu'à la chute de l'empire au Ve siècle. Ces vestiges étaient essentiellement des céramiques et quelques pièces romaines, trouvées à proximité de la Via Domitia, une voie romaine reliant Rome à l'Espagne et qui passait à quelques centaines de mètres de Cabestany.

Après la chute de l'empire romain, les wisigoths s'installèrent en Roussillon (412-739), puis les sarrasins envahirent l'Espagne, conquirent la région avant de se faire arrêter à Poitiers. Replié dans le Sud de l'actuelle France, ils restèrent maître de la Septimanie jusqu'à la conquête carolingienne en 811. C'est alors qu'apparut Cabestany.

Suite à la conquête franque, Charlemagne fit installer des grandes abbayes en Roussillon (St Génis, St André, St Michel de Cuxa, Arles sur Tech, etc.) pour la christianiser puis venir des pionniers pour la peupler.

Le village tel que nous le connaissons apparaît pour la première fois en 927 sous le nom de Cabestagnium. Il s'agissait probablement d'un hameau de pêcheurs qui dépendait du comte du Roussillon. En 1158 le Roussillon est rattaché à l'Aragon, Cabestany devient donc possession royale, comme Le Soler par exemple. Spirituellement, il dépendait de l'évêque d'Elne. D'ailleurs la première mention de l'église Ste Marie date de 1089, une époque prospère favorable à la multiplication des édifices religieux. Elle sera remplacée au XIIe siècle par une autre, elle aussi dédiée à Ste Marie, qui sera à son tour modifiée durant les XVe et XXe siècle.

Aux alentours du XIIe siècle une famille s'illustra à Cabestany : Arnaud le viguier, dont le fils Guillaume prit la suite en 1175 et qui fut connu pour ses talents de poète et aussi pour une terrible légende.

Puis les templiers commencèrent leur extension en Roussillon. Partant de leur monastère du Mas Deu (Trouillas), ils récupérèrent un très grand domaine foncier qu'ils exploitèrent habilement, faisant fructifier leurs gains. Cabestany devient l'une de leur nombreuses propriétés. Suite à la chute des templiers, au XIIIe siècle la seigneurie fut donné aux Hospitaliers qui y construiront un monastère. Cabestany connu alors une histoire calme car les religieux conservèrent la seigneurie jusqu'à la révolution. Il faut savoir que Cabestany ne comportait, en 1787, que 25 habitants et 36 saisonniers !


Etymologie

Le mot Cabestany est à rapprocher de "Estany", qui signifie "étang" en catalan. Au Moyen-âge toute la zone Canet - St Nazaire - Cabestany - St Cyprien était constituée des marécages ponctués d'étangs. Le préfixe "Cab" vient de "Cap", la tête. Cabestany était au début de l'étang, "Cap d'Estany".


Héraldique

Description du blason de Cabestany

Expression héraldique

De gueules à la tête de maure de sable tortillée du champ, enclose dans un ouroboros d' argent, à la champagne du même chargée de deux trangles ondées de sinople.

Description

Le blason de Cabestany est assez complexe, reprenons l'expression héraldique pour la décortiquer. Il s'agit d'un écu en losange. Lorsqu'il n'est pas scindé en plusieurs parties, l'expression héraldique commence toujours par sa couleur principale. Ici, "De gueule" signifie "Rouge". Il est orné d'une tête de maure "sable" (de couleur noire), "tortillée du champ", c'est à dire ceint d'un linge entortillé. Cette tête est "enclose" (entourée) d'un ouroboros (serpent se mordant la queue) "d'argent" (nom donné en héraldisme à la couleur blanche).

Ceci est complété par une "champagne" (le bas du blason) "du même", c'est à dire de la même couleur que le dernier élément décrit (ici, blanc). Cette "champagne" est "chargée" ("contient") deux "trangles" ("deux barres horizontales") "ondées" ("qui forme une onde") de "sinople" (de couleur verte).

Explications

Le blason de Cabestany est une arme dite "parlante", c'est à dire qu'en l'observant on retrouve le nom de la ville, généralement sous la forme d'un jeu de mot ou par rapprochement phonétique. La tête ("Cap" en catalan) surmonte l'eau de l'étang tout proche ("Estany" en catalan). Une curiosité sur ce blason : la tête est entourée d'un serpent décrivant un cercle. C'est le symbole de l'année, qui repart à la fin de la précédente. En catalan, "année" se dit "any", ce qui constitue une allusion à la fin du nom de la ville.

Les plaques portant les noms de rues, à Cabestany, sont en partie faites par le célèbre céramiste Calvet, de Bompas. Il a reproduit sur chacune d'elle le blason de Cabestany, surmonté d'une couronne.

Commentaire de Mme Jardon, sur le blason de Cabestany

Ce texte m'a été envoyé par Mme Jardon, elle apporte une vision plus complète de mon explication héraldique. Comme je ne peux pas vérifier, je lui fais confiance et cite donc son texte dans son intégralité.


Votre explication occulte la présence de la tête de maure qui était déjà présente sur les armoiries des chevaliers de Cabestany. Il semble qu'un proche du célèbre troubadour, Pere de Cabestany, participa à la reconquête d'une partie de la Catalogne sur les Maures. Au siège de Burriana, il fut choisit pour combattre en combat singulier le représentant du cheik enfermé dans la ville. Pere remporta le duel et mérita d'avoir sur son écu une tête de Maure. Ceci se passait au XIIIe siècle. Pour plus de détails, demander à la bibliothèque de Cabestany. La famille actuelle descendant des seigneurs de Cabestany vient des branches maternelles, donc la commune a pu reprendre le blason familial et après consultation d'un héraldiste y a rajouté le signe de l'eau pour en faire un blason parlant.



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