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Le Soler




. Description      . Photos      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire      . Etymologie      . Héraldique

Le Soler est une ville de l'aire urbaine de Perpignan, à l'Ouest. Elle fait face à Villeneuve-la-Rivière et Pézilla-la-Rivière, sur la rive droite de la Têt. C'est une ville dynamique, à la population jeune et active dont l'urbanisme est contrainte bien au-delà de ce que subissent les autres villes équivalentes dans le département.

en effet, il suffit de regarder une carte pour comprendre le problème du Soler, en terme de développement urbain : Il s'étend entre la Têt et la ligne de chemin de fer le long d'une bande de terre étroite et en hauteur, avec une impossibilité de se développer vers le Nord ou vers le Sud. Vers le Nord, on atteint le fleuve et de toute façon c'est aussi la limite territoriale du Soler, et vers le Sud la voie de chemin de fer est une véritable barrière qui marque la fin de la ville et le début des cultures. A l'Est, il reste bien quelques terrains mais ils sont agricoles et utilisés. Vers l'Ouest, on est aussi en limite territoriale et le Rec de Castellnou vient de toute façon arrêter les possibilités d'extensions. Nous sommes donc ici dans un espace contraint, à moins d'avoir une volonté politique d'étendre la ville sur les terres agricoles et les friches du Sud ce qui serait quand même non seulement un défi, mais surtout une erreur.

Le soler est par ailleurs traversé par l'ancienne route nationale, devenue une route secondaire, mais il y a un assez gros traffic dessus. Et la route nationale actuelle passe le long de la Têt juste à côté, ce qui est aussi un inconvénient important. Reste enfin la voie ferrée qui amène son lot de nuisance, encore qu'il ne s'agisse pas d'une voie très fréquentée. On le voit, Le Soler a plusieurs inconvénients qu'il est difficile de masquer, mais heureusement, il y a aussi pas mal d'avantages à y vivre.


Equipements

Prise dans son espace clos, la ville arrêtée son développement et se contente de mettre à niveau les équipements existants. Et il y a des choses à faire, car des équipements, il y en a, au Soler.

Dans le domaine de la culture et des sciences la ville possède un observatoire (et oui !), une médiathèque et un espace culturel. Sportivement parlant la ville possède un complexe sportif de grande envergure, plusieurs stades, des terrains de tennis et de paddle, un ensemble de salles à destination des assocations de la ville, une salle de musculation, et des boulodromes. Il y a bien sûr aussi tous les services citoyens nécessaires, et la population a la possibilité de louer l'une des salles communales.


Services, solidarité

Que l'on soit à un bout ou à l'autre de la pyramide des âges, Le Soler nous offre les prestations dont nous avons besoin. Et ça commence dès le plus jeune âge avec la possibilité de laisser les bébés à la crêche municipale ou de bénéficier des services des nombreuses assistantes maternelles qui oeuvrent dans la ville, réunies au sein d'un Relais d'Assistantes Maternelles. Le Soler possède ensuite plusieurs groupes scolaires : Un pour les maternelles, un pour le primaire, puis un collège. Puis il faut savoir que Le Soler accueille deux écoles catalane : Un pour les primaires, et un collège. Enfin, et là on parle d'étudiants, il y a au Soler l'IDEM Creative Arts School, une école spécialisée dans les métiers créatifs et du numériques.

Le Soler propose différents services spécialisées pour la jeunesse : garderie, garderie périscolaire, cantine.

Si on regarde maintenant l'autre bout de la pyramide des âges, on constate qu'il fait bon vieillir au Soler. D'ailleurs c'est le nom d'un dispositif destiné à faire connaître aux personnes âgées les différentes distractions, sorties, et services qu'ils ont à leurs dispositions pour leurs bien-être. Deux maisons d'accueil dans les personnes agées sont accessibles. "Les lauriers roses" est plutôt moderne, alors que la "Résidence Eugénie" est dans un cadre patrimonial. Parmi les autres services, notons la possibilité de se faire livrer des repas à domicile ou des aides au maintient à domicile, justement. De plus il y a plusieurs associations qui oeuvrent pour l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées.


Associations

Les associations du Soler ne sont pas si nombreuses que ça, en regard de la population. Elles évoluent dans les domaines du sport et du loisir essentiellement, mais aussi de la solidarité, du patriotisme et de la culture. Mais ce n'est pas ici que s'est développé le plus de clubs, et ça en est même étonnant.




Situation et accès

Le Soler est une ville du Ribéral, la première de la vallée de la Tet lorsqu'on quitte Perpignan en direction de l'Andorre. Elle n'est qu'à quelques kilomètres et peut être jointe facilement à la fois de Perpignan par la Nationale ou par l'ancienne route nationale, plus petite et moins fréquentée, et de Thuir par une route joignant les deux villes.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 2.7898662400 N, 42.6797233200 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place

Au Sud du Soler se trouvait le monastère d'Eula, qui était un prieuré de Cisterciennes dépendant de l'abbaye de Fontfroide, en Languedoc. Ce monastère existait déjà en 1174 mais ne vécu pas très longtemps : en 1365 les religieuses l'avaient déjà quitté pour se réfugier à Perpignan, mis en fuite par les troupes de Philippe le Hardi en 1285 puis par les brigands. Il s'agissait d'une construction initiale de l'abbaye d'Ardorel, près de Castres, qui essaimera des abbayes dans toutes les Pyrénées-Orientales : Sirach, Valbonne, Ste Marie de Jau, etc.


Histoire

Idéalement placé en hauteur à proximité de la Têt, le site du Soler semble avoir été un site stratégique de tout temps. Les toutes premières traces de l'occupation des sols datent du XIIe siècle avant JC. A cette époques les celtes avaient envahi la région et dominaient la plaine. La Cerdagne, elle, était plutôt occupée par les kérétanis. Le Soler fait donc partie des rares villes roussillonnaises dont l'histoire remonte au-delà de l'invasion romaine. Cette dernière se produisit en -128, mais nous n'avons pas de traces suffisantes de l'activité romaine au Soler pour en déduire si il s'agissait d'un centre administratif ou un simple domaine agricole, comme ce fut le cas pour bon nombre de villages catalans.

La première mention du nom tel que nous le connaissons aujourd'hui date de Charlemagne. Lorsqu'il récupéra militairement les territoires catalans, il fit venir des pionniers du Nord de la France pour peupler ces terres nouvellement conquises. Pour facilité leurs installations, il s'appuya sur l'Eglise et ses abbayes. Dans le cas qui nous intéresse, il donna à l'abbaye de Lagrasse (dans l'Aude) un alleu, ce qui permit aux moines de préparer la venue des pionniers. Evidemment nous ne pouvons être sûr de la raison de cette donation, mais un tel schéma s'était déjà produit dans quelques autres lieux, en particulier à St-Génis-des-Fontaines.

Rapidement le hameau fut protégé par un château en bois. Les quelques habitants, qui étaient sous la coupe du comte du Roussillon, devaient probablement loger juste à proximité, le château représentant la seule protection valable contre les éventuelles invasions sarrasines qui se produisaient encore et ça jusqu'au XIe siècle. Au tournant du millénaire les techniques de construction évoluèrent et le château de bois fut remplacé par un château construit en galets de rivière (pierres roulées) selon la première technique romane. Ce château fut détruit par l'avancé de la falaise, et il sera remplacé à partir de 1143 par un second dont il nous reste quelques traces de nos jours (un pan de mur), ce qui est toutefois suffisant pour voir comment il était construit.

L'église St Julien et Ste Baselice fut construite moins d'un siècle plus tard (contre le château), et ça à l'initiative de l'évêque d'Elne Bernat dans le but de rassembler en un lieu plus grand les fidèles du Soler. Cette église sera transformée à plusieurs reprises : En 1259, le nouvel évêque d'Elne Bernat de Berga fit construire la sacristie.

A partir du XIIIe siècle les documents nous rapporte trois Soler : le Soler d'Amont, le Soler d'Avall et Ste Eugénie, une paroisse proche. Cette distinction perdurera pendant tout le Moyen-âge. A partir de 1258 le Roussillon se sépare de l'Occitanie (Traité de Corbeil) Jacques 1er en prend les rênes et se lancent dans des conquêtes tournées vers le Sud et vers la mer. En 1276 il meurt, scindant son territoire en deux : d'un côté le royaume de Majorque, de l'autre le royaume d'Aragon. Le Soler fait partie du royaume de Majorque, qui sera envahit à plusieurs reprises durant la guerre fratricide entre les héritiers de Jacques 1er. Finalement récupéré par l'Aragon en 1344, le Soler restera une possession royale, ce qu'il a pour l'instant toujours été.

Pour faire face à l'expansion démographique de la ville au XVIe siècle il fut décidé la construction d'une nouvelle église. Dédiée à St Dominique, c'est toujours l'église du Soler. Elle a été consacrée le 5 Juillet 1554, et fut remanié le 15 septembre 1763 avec l'ajout de la chapelle du Christ (restaurée récemment). St Dominique est construite en briques et en galets, elle est au bord de la falaise. C'est une église à nef unique, elle contient un bénitier en marbre de 1686, une table d'autel du XIIe, des retables de la Vierge (XVIIIe), de la Passion (XIXe), de saint Dominique (XVIIIe), du maître-autel (XVIIIe), ainsi qu'une statue de St Honorat (XIVe), une autre du Christ (XVIIIe), et de nombreuses toiles des XVIIe et XVIIIe siècle.

La fin du XVIe siècle est marquée par le début des tensions franco-espagnole. Le Soler fut durement touché avec la destruction d'un grand nombre de bâtiments par les français (attaque le 22 Août 1597) Puis la guerre de 30 ans poursuivit le travail de destruction de la ville, déjà fortement commencé non seulement par ces attaques, mais aussi par l'épidémie de peste du XVIe siècle. En 1639 le seigneur du Soler est François de Vilaplana, qui participa à la défense de la ville contre les français. Mais les français, vainqueurs, purent prendre le contrôle de la ville et ça jusqu'en 1659, année de la signature du traité des Pyrénées qui officialisa la prise de contrôle du Roussillon par la France.

La ville devint par la suite un bourg rural, à vocation essentiellement maraîchère. Elle le restera jusqu'à l'époque moderne où sa proximité de Perpignan lui permis de se développer rapidement, plus particulièrement dans les années 1970. De nos jours on peut voir des restes du château royal du XIVe siècle, ainsi que ceux de l'église initiale, celle consacrée à St Julien et Ste Baselice.


Etymologie

Etrange que ce nom du Soler pour désigner une ville. En fait, il vient du mot "Soleil", le lieu étant, au haut Moyen-âge, désigné comme une esplanade ensoleillée ("Solario")


Héraldique

Description du blason du Soler

Expression héraldique

de gueules au château d' or maçonné de sable.

Description

Le blason du Soler est relativement simple, son étude est rapide. Il faut toutefois savoir que si un blason n'est pas scindé en plusieurs parties, sa description commence toujours par sa couleur. Ici, il est "de gueules", ce qui signifie "rouge". Le château est dit "d'or" et "maçonné de sable". L'or est le mot pour désigner le jaune, le terme "maçonné" sert à indiquer que l'on distingue les joints du bâtiment représenté et que ces joints sont de couleur "sable", c'est à dire noir (en héraldique, parce qu'en vrai... on ne voit pas le rapport)

Explications

Le blason du Soler rappelle l'origine de la ville, la "Villa Palagianum" romaine. Je ne pense pas qu'il y ai de raison particulière au fait qu'il soit rouge. Ce blason se retrouve dans de nombreux endroits dans la ville, par exemple sur le panneau annonçant l'aire de loisir du "parc du Moulin".



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