St Jacques
Description
Photos
Situation et accès
Patrimoine
Histoire
Le quartier St Jacques, à Perpignan, est l'un des plus anciens quartiers de la ville. Il fut construit à partir du XIIIe siècle lors de l'extension de la ville suite à la politique expansionniste et conquérante de Jacques 1er. C'est un quartier populaire, historiquement attaché à la population juive, puis gitane de Perpignan.
Urbanisme
St Jacques est situé à l'Est du centre-ville de Perpignan. C'est un quartier plutôt fermé dans le sens où il n'est pas traversé pour se rendre à des destinations particulières, ni doté d'équipements municipaux à l'échelle de la ville. Au contraire, les équipements sont plutôt propres au quartier, ce qui fait que la population perpignanaise n'a pas d'utilité à venir ici.
Il est limité par la place Cassanyes et son marché populaire, la rue Llucia, la rue Fontaine-Neuve, la rue de l'Université, la rue du Ruisseau, la place de la Révolution française et son puits emblématique, la rue du Bastion-Saint-Dominique, la rue François Rabelais, la rue Louis-Bausil, la Place Puig et, dans son prolongement, l'église St Jacques. L'urbanisme du quartier est marqué par des rues longues et étroites rejointes par des traverses, souvent encore plus étroites et courtes, formant un quadrillage qui monte le long du "puig", nom catalan signifiant "Mont", "Montagne peu élevée", "surélévation du terrain" et qui désigne ici une colline sur laquelle est étalé le quartier. Au sommet du Puig, se trouve... la place du Puig, haut-lieu de la vie gitanes de Perpignan et méli-mélo de voitures, bric à brac et groupes d'habitants discutant au Soleil. Les maisons de St Jacques sont parmis les plus anciennes de la ville, et ça se voit. Elles font généralement deux étages et sont accolées les unes aux autres, serrées. L'nsemble du quartier fait 800 hectares. Les façades sont rarement droites, c'est le résultat des constructions médiévales qui ne pouvaient pas, à l'époque, être aussi parfaites de celles construites de nos jours. Globalement l'habitat est au mieux défraîchi, au pire insalubre. Beaucoup de maisons ont été renforcées récemment pour assurer leurs stabilités. Leurs grand âge, lié à un évident manque d'entretien, à provoquer l'abandon de nombreux ilôts que la municipalité détruits au fil des possibilités. Peu sont reconstruit, pour l'instant. Au total le quartier compte 800 bâtiments dont 70 % sont insalubres.
L'état des rues laisse largement à désirer. Souvent abîmées, le bitume des rues s'écaille, les trous sont réparés un peu à la va-vite. Les trottoirs sont également en mauvais état, et comme ils sont souvent petits ou étroits à cause de l'étroitesse des rues, ont peu difficilement s'en servir. On peut dire que le quartier St Jacques est le pire de Perpignan, en terme de cadre de vie, au moins dans le centre historique.
La vie locale
La vie locale est abondante et populaire. St Jacques est l'un des quartiers les plus pauvres de la ville. C'est aussi historiquement le quartier gitan, la population gitane se mélangeant avec la population issue de l'émigration, essentiellement d'Afrique du Nord. Ce mélange est d'ailleurs une caractéristique de St Jacques, qui voit la grande majorité de ses habitants être de deux origines radicalement différentes, mais qui cohabitent sereinement (ou presque, les émeutes de Perpignan de 2004 sont une exception à la règle)
La place du Puig est réputée être le centre de la vie gitane de Perpignan. C'est une large place, trou béant dans l'urbanisme du quartier, qui sert essentiellement de parking géant mais contient aussi des jeux pour enfants. Cette place est bordée par la résidence Puig, un lourd bâtiment qui servait autrefois de résidence militaire (Caserne St Jacques) et qui a été transformé en appartement.
Le dimanche toute l'activité du quartier se tourne vers la place Cassanyes, en bordure du quartier, qui accueille le matin le plus grand marché de la ville. Ca parle un peu toutes les langues, ça s'interpelle, ça crie et ça court, c'est populaire et ça fait du bien. On y trouve tout ce qu'il faut, et c'est un marché qui fait cotoyer les classes populaires et aisées dans le même lieu.
Tourisme
Soyons clair : Le quartier St Jacques ne se visite pas en tant que touriste. Il est même plutôt à éviter. Quartier pauvre, sa traversée a plus de chance de vous provoquer de l'inquiétude que du plaisir. Le taux de délinquance est supérieur à la moyenne de la ville, et il n'est pas rare que l'on propose de choses illégales, rien qu'en le traversant. Pourtant il n'y a que peu de chance qu'il vous arrive malheur : C'est un quartier pauvre, mais ce n'est pas pour autant qu'il est dangereux. Et vous pouvez le traverser sans problème, surtout si vous restez sur les rues principales. Evitez juste la provocation, en y allant le soir tard ou en affichant ouvertement des signes de richesse. C'est du bon sens.
La plupart des monuments à visiter se trouve en bas de St Jacques, il n'y a aucun risque à y aller, c'est un lieu très touristique. L'église St Jacques, elle, est plutôt de l'autre côté du quartier, en plein coeur.
Photos
Saint-Jacques
Saint-Jacques
Saint-Jacques
Saint-Jacques
Saint-Jacques
Saint-Jacques
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Situation et accès
St Jacques est le quartier qui s'étend à l'Est de Perpignan, à l'intérieur des remparts. On y accède par de nombreux endroits, la citadelle, le boulevard Bourrat, la place de la Révolution, etc.
Coordonnées GPS : 2.9009330000 N, 42.6986290000 E.
Patrimoine, curiosités à voir sur place
L'église St Jacques
Eglise St Jacques
L'église St Jacques de Perpignan est sans doute l'église la plus connue après la cathédrale. Siège de l'archiconfrérie de la Sanch, c'est un haut-lieu de culte de la ville, au coeur du quartier du même nom. C'est une église imposante, au clocher tout à la fois lourd et élancée, construite en galets de rivière et briques rouges, et aux décors en pierres taillées parfois étonnants.
L'intérieur de l'église est tout aussi intéressant que l'extérieur, avec l'exposition des différents mistéris de la Sanch, un orgue de toute beauté, et deux curieux maître-autels qui se font face. C'est dû à l'histoire de l'église, qui s'est vu affublé d'une grande chapelle tout au bout de la nef pour accueillir l'archiconfrérie, et qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un deuxième choeur.
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Le couvent des Minimes
Couvent des Minimes
Le couvent des minimes est l'un des plus tardifs des couvents de Perpignan, il n'a été construit que durant la fin du XVIe / début du XVIIe siècle. Sa construction, qui a duré 80 ans, explique aussi sa taille : Il est particulièrement grand. Sa particularité est d'avoir un cloître à deux niveaux ouvrant sur de nombreuses salles annexes de grandes tailles, elles étaient autrefois les pièces conventuelles de l'édifice. Son église, par contre, est relativement simple, pas spécialement grande ni haute, surtout si on la compare à sa voisine, l'église des dominicains, d'une hauteur impressionnante.
Cette relative modestie dans la taille de l'église s'explique simplement : Les Minimes étaient un ordre mendiant, ils n'avaient pas pour but d'être ostentatoires comme les Dominicains.
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Le couvent des Dominicains
Le couvent des Dominicains
Le couvent des Dominicains
Le couvent des Dominicains de Perpignan est un édifice assez massif aux abords du quartier St Jacques. C'est un des couvents les plus connus de Perpignan pour son église, une magnifique structure gothique de très grande taille qui rivalise avec la cathédrale... à sa faveur. Très sobre et dénuée de tout ameublement, cette église donne la sensation d'être tout petit. Le cloître existe toujours, on le longe lorsqu'on vient de la poudrière, par un couloir intérieur, il permet de voir quelques colonnes de marbre sculptées.
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Les remparts de Perpignan
Remparts de Perpignan
Les remparts de Perpignan sont des vestiges historiques de l'époque médiévale, des vestiges qui ont été volontairement détruits pour aérer la ville et permettre la construction de boulevards. Mais une partie ont été conservées, et c'est ici, en bordure de St Jacques, qu'ils ont le mieux été conservés.
Ces remparts qui longent St Jacques sont des restes de la 3e enceinte, la plus récente. elle a été commencée en 1277, quand même... On les voit du côté de l'escalier Molière, qui permet de monter du square Bir Hakeim à St Jacques. Ils ont été faits essentiellement en briques rouges sur des bases en galets de rivière.
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Histoire
St Jacques est un quartier qui a été construit durant le XIIIe siècle, précisément à partir de 1240, lorsque le Roussillon, laissé à la Catalogne par le roi de France suite au traité de Corbeil (1258) se développa sous l'impulsion de la politique dynamique de Jacques 1er.
C'est une construction ex-nihilo, il y avait sur cette zones des terrains agricoles juste après les dernières constructions de la ville, matérialisées par le couvent des dominicains. Comme souvent on commença par construire l'église de ce nouveau quartier, l'église St Jacques, qui est toujours présente de nos jours sous sa forme d'origine, puis on traça les rues longues et étroites menant place du Puig, qui fut dessinée alors.
Le bas de St Jacques était le quartier juif de Perpignan, il l'est resté jusqu'en 1493, mais plus aucune trace de leurs présences n'est visible de nos jours, à l'exception notable d'une citerne actuellement dans le couvent des Minimes qui devaient être un ancien mikvé (bains rituels juifs). Le quartier était habité essentiellement par des potiers, des jardiniers et des tisserands, métiers emblématiques de la ville. D'ailleurs le nom des jardins St Jacques, à l'Est de la ville, fait référence à ce quartier.
En 1575 le couvent des Minimes fut construit à St Jacques à la place de l'ancien quartier juif. Il fallut 80 ans pour qu'il soit achevé, et il est toujours là de nos jours.
Historiquement la population gitane s'est sédentarisé ici dès le XVe siècle, mais dans des proportions faibles car il s'agit de communautés itinérantes. Au fil des années elles s'est partiellement sédentarisées dans des villages, achetant des mas isolés ou travaillant sur des sites locaux, souvent dans le bassin géographique de la Têt. La sédentarisation a commencé ainsi, dans les villages alentours. Au centre de Perpignan elle est arrivée brutalement, entre 1936 et 1940, et perdure de façon pérène depuis.