Le Barcarès

Le Barcarès est l'une des trois grandes stations balnéaires de la région avec Canet et Argelès. Alors qu'Argelès s'est lancée dans le développement des campings, Le Barcarès a développé les résidences secondaires. Il faut dire qu'ils manquent de place, la ville est coincée sur une bande de terre étroite. La grande majorité de l'agglomération est en front de mer, animé l'été mais complètement déserté le reste de l'année au contraire de Canet, toujours avec un peu d'animation. Ca renforce l'idée d'une ville qui ne vit que par le tourisme, ce qui est en parti faux.

Plan de la ville

La ville du Barcarès est donc construite sur une bande littorale assez étroite, elle est donc tout en longueur, orientée Nord-Sud avec la plage côté Est et l'étant de Salses/Leucate à l'Ouest. La partie la plus au Sud est le coeur historique de la ville. Bien que le Barcarèsarès soit une ville récente, elle date quand même de la fin du XIXe siècle et a, depuis fort longtemps, un habitat lacustre. La mairie, l'église, l'office du tourisme se trouvent le long de la place principale, face à la mer. On y trouve aussi un grand nombre de restaurants et bars, d'un peu tout les styles et pour un peu tout les publics. Plus au Sud, il y a une ribambelle de campings qui s'étendent jusqu'au premières maisons de St Laurent de la Salanque. Un peu plus au Nord, commencent l'urbanisation touristique faite de maisons individuelles et petits immeubles de maximum deux étages. Si on remonte géographiquement encore plus au Nord, arrive le quartier du port, avec ses quelques immeubles de très grande taille autour du port. Une promenade piétonnière en fait le tour, mais il faut bien avouer que ce quartier est plutôt petit. En montant encore vers le Nord on arrive du côté du Lydia, le fameux paquebot ensablé qui sert de symbole à la station balnéaire. Cette vaste zone alterne les petites forêts de pins et les grands immeubles, mais heureusement ceux-ci font rapidement place aux nombreuses résidences de vacances qui occupent toute la partie Nord du Barcarès. Enfin, un peu plus au Nord, le sable et l'herbe rase reprennent leurs droits avant d'arriver à Leucate, première ville de l'Aude.

Ambiance

L'ambiance au Barcarès est plutôt familiale. Il n'est jamais facile de faire un jugement définitif, mais objectivement il semble que le public moyen de cette station soit représenté par une famille, ce qui se confirme avec la présence de beaucoup de résidences de vacances, d'établissement de comités d'entreprises et de grands immeubles proposant des appartements de grandes tailles.

De plus il y a, proportionnellement à la taille de la station, moins d'établissements touristiques qu'ailleurs. Moins de discothèques, moins de bars. Les restaurants sont un peu plus haut de gamme qu'ailleurs, il y a moins de restauration rapide par exemple. Au Barcarès, ce qui prime, c'est le confort du touriste, les équipements publics de loisirs et la plage, large et longue, spacieuse, faite de sable fin et parfaitement équipée.

Photos

Le Barcarès

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Situation et accès

Le Barcarès est une ville côtière des Pyrénées-Orientales, c'est la plus au Nord de toutes les villes côtières. Son urbanisme touche celle de sa voisine Leucate, quoique par des secteurs peu denses. A noter que Leucate est dans l'Aude, le département voisin.

Pour s'y rendre il y a deux routes principales, des anciennes nationales. L'une prend la direction Nord-Sud et traverse Leucate, Le Barcarès et se poursuit le long de la plage jusqu'au Sud du département, l'autre va de Rivesaltes au Barcarès. C'est par là que vous arriverez si vous venez de Perpignan, ou de l'autoroute. Par l'autoroute, il faut prendre la sortie Perpignan-Nord, vous êtes directement à l'entrée de la voie rapide menant au Barcarès. Impossible de louper la route, c'est tout droit.

Par contre, une fois au Barcarès, vous avez tout intérêt à avoir repéré votre sortie, il y en a plusieurs, la ville étant étalée sur plusieurs kilomètres le long de la bande de sable, entre l'étang et la mer. Port-Barcarès, le quartier de la ville où se trouve le port, se trouve à l'extrême Nord du département des Pyrénées-Orientales, sur une bande littorale séparant la Méditerranée et l'étang de Salses.

Coordonnées GPS : 3.0309250000 N, 42.7883333300 E.

Patrimoine, curiosités à voir sur place

Le patrimoine du Barcarès est bien plus important que ce qu'une ville si récente pourrait laisser penser. Il se compose essentiellement d'éléments modernes, mais aussi d'un parc naturel et de traditions séculaires.

Eglise Notre-Dame du Bon Secours

Notre-Dame du Bon Secours

Le Barcarès est une ville récente, on ne peut pas parler de grands éléments du patrimoine à son sujet. Elle possède néanmoins deux églises. La principale date du XXe siècle bien sûr, elle est dans le cœur du village. Elle est consacré à Notre-Dame du Bon Secours. C'est un petit édifice moderne, couleur rouge et crème, avec un intérieur sommaire.

En savoir plus sur l'église Notre-Dame du Bon Secours.

Chapelle Dame de tous les horizons

Notre-Dame de tous les horizons

Le Barcarès possède aussi, plus au Nord, une autre église, en fait plutôt une chapelle. Elle est dédiée à Notre Dame de tous les horizons. Il faut savoir qu'à l'origine, au Barcarès, la messe était dite en plein air, près d'un autel de fortune. En 1976, une association est né, "Notre-Dame-de-tous-les-horizons", dont le but était de faire édifier une chapelle à la plage. La construction fut lancée et la bénédiction de la première pierre eu lieu le 12 aout 1984 par le chanoine Sivieude, vicaire général du diocèse. La consécration eu lieu le 20 juillet 1986 (fin de la construction le 23 mai 1986) Elle contient une statue de la Vierge du XVIIIe siècle, offerte à la chapelle. La cloche, elle, s'appelle "Erika".

Le Lydia

Le paquebot des sables

Sinon, si le Barcarès est si connu, c'est aussi grâce à sa figure de proue, le Lydia. Superbe paquebot désarmé, il a été ensablé et reste ainsi le symbole de la ville à tout jamais.

Le Lydia, c'est le symbole même du Barcarès. C'est un paquebot des années 30 construit pour faire des croisières en Australie du Sud, puis racheté et reconverti dans les traversées de la Méditérannée. Il s'appelait alors le Moota Mesurant. Long de 91m sur un peu plus de 13 de haut, il dispose de 4 ponts et pèse 2 693 tonnes. Lorsqu'il était en service il transportait 140 passagers à la vitesse de 13 noeuds. Désormais c'est un objectif de visite, et on recommande chaleureusement sa visite car non seulement il est intéressant à voir, mais il contient quelques petites expositions temporaires ou permanentes de grande pertinence. De plus il contient de grands panneaux explicatifs sur son histoire et le contexte dans lequels les principaux évènements qu'il a subi sont arrivés.

En savoir plus sur le Lydia.

Le monument aux engagés volontaires

Monument aux engagés volontaires

Il s'agit d'un monument commémoratif placé entre Le Barcarès et Port-Barcarès, en bordure de route. Le texte gravé au-dessous explique ce dont il s'agit.

     Ici se matérialisa en 1939 la volonté farouche de dix mille engagés volontaires étrangers de résister à l'envahisseur conscients du don de leur vie où ils faisaient à la France. Ils constituèrent le 21e - 22e - 23e R.M.V.E.

     Ce mémorial est érigé en souvenir de leur passage.

En savoir plus sur le monument aux engagés volontaires.

Les cabanes de pêcheurs

Cabanes de pêcheurs

A l'origine, le Barcarès n'était qu'une bande littorale sur laquelle les pêcheurs de St Laurent de la Salanque venait pratiquer leurs activités. Ils devaient laisser sur place leurs matériels pour éviter de le déplacer tous les jours, aussi avaient-ils construits des cabanes, qui servaient aussi de logement, quand c'était nécessaire. Ces cabanes étaient faites en sanills, le roseau local, et une association locale se charge de faire revivre cette tradition de construction de cabanes en sanill.

En savoir plus sur les cabanes de pêcheurs.

L'allée des arts

Allée des Arts

L'allée des Arts est le nom que l'on a donné au front de mer du Barcarès dans sa partie Nord. Elle commence au niveau du Lydia, le paquebot des sables, et se poursuit jusqu'à la limite de Leucate tout au Nord, encore que sur la partie la plus éloignée, les oeuvres d'art se font rares. Car l'allée des arts porte bien son nom, elle est parsemée d'oeuvres d'art massives, originales, modernes. Certaines sont un peu dégradées, mais l'idée de faire un front de mer avec ce type d'oeuvre est vraiment intéressante.

En savoir plus sur l'allée des arts.

Le parc des Dosses

Parc des Dosses

Le parc des Dosses est un parc naturel situé au Nord du Barcarès. C'est une zone ornithologique à la faune et la flore de grande qualité, malgré ce que le site si aride semble indiquer. Un chemin piétonnier en fait le tour, permettant au visiteur de découvrir, à travers les nombreux panneaux explicatifs et les jeux pour enfants, ce qui est intéressant à voir par ici. Qui plus est ça fait une belle balade, au calme.

En savoir plus sur le parc des Dosses.

L'étang de Salses

L'étang de Salses

Aussi appelé étang de Bages ou étang de Saint-Hippolyte, l'étang de Salses est partiellement sur le territoire du Barcarès. Il forme un écosystème aquatique intéressant, par plusieurs aspects. La conchyliculture y est bien développée.

En savoir plus sur l'étang de Salses.

Histoire

Cette étroite bande de terre située entre l'étang de Salses et la mer est de tout temps restée insalubre. Alors qu'aux alentours du XIVe siècle, les templiers firent assécher une partie du Roussillon et de la Salanque (en particulier en élevant des digues autour de l'Agly), la péninsule était laissée de côté, les moyens techniques de l'époque n'étant pas suffisamment développés pour y permettre un habitat correct.

Tout commence à changer à partir du XVIIe siècle. En 1659 le traité des Pyrénées est signé, officialisant la frontière non plus à la limite du Fenouillèdes mais sur les crêtes pyrénéennes. Le Fenouillèdes, auparavant français, devient le lien naturel entre les catalans et les français. L'économie de la vallée de l'Agly se multiplie, et avec lui les moyens de transport. C'est ainsi qu'un port fut aménagé là où seules quelques maisons légères étaient construites, sur la péninsule.

Sous la dépendance naturelle de St Laurent de la Salanque, ce port verra transiter de nombreuses marchandises telles le vin, l'huile, les fruits, le poisson... et le sel, denrée règlementée à l'origine d'une révolte en Vallespir. Pour l'anecdote, c'est à St Laurent qu'on peut encore voir une peinture sur une maison sur laquelle est marquée la vocation de l'habitation : "Prudhommie maritime".

Se développant peu à peu, le Barcarès devient au XIXe siècle un port de pêche important, ayant même ses propres installations de constructions navales où l'on fabriquait les fameuses barques catalanes. De plus, à cette époque, la mode était aux bains de mer. Des nombreuses personnes venaient passer du temps sur ses plages. Le Barcarès deviendra indépendant durant le XXe siècle. Durant les années soixante les promoteurs immobiliers firent élever la station balnéaire que l'on connaît, avec pour symbole le fameux Lydia.

L'église paroissiale de l'Assomption date du XIXe siècle. Elle contient quatre statues du XVIIIe siècle, dont celle de St Pierre et celle de St Paul, des exvotos, et quelques figures de proue de navires.

Héraldique

Expression héraldique

d'azur à la barque catalane d' or, au chef du même chargé de quatre pals de gueules.

Description

La description du blason du Barcarès est assez facile à faire. Partons de son expression héraldique pour mieux s'en sortir. Sur un blason non scindé en plusieurs parties, comme c'est le cas ici, la description commence toujours par la couleur du fond. Ici, il est "d'azur", c'est à dire bleu. La barque est qualifiée "d'or" (jaune). Le "chef", lui, est un mot désignant la partie supérieure. Il est dit "du même", c'est à dire de la même couleur que ce qui a été décrit précédemment, il est donc jaune aussi. Ce chef est "chargé" (il contient) quatre "pals de gueules". Un pal est une bande verticale et la gueules, c'est la couleur rouge. Voila, c'est assez simple somme toute.

Explications

Le blason du Barcarès rappelle la vocation maritime de la ville qui n'a été que tout récemment indépendante de St Laurent-de-la-Salanque, dont elle était le port. La partie haute, aux couleurs catalanes, prouve probablement le fait que le blason est récent : le Barcarès a toujours été en limite avec la France, qui l'a possédé à de nombreuses reprises, une telle ville n'aurait pas pu garder à travers l'histoire un tel symbole catalan.