Latour-Bas-Elne
Description
Photos
Situation et accès
Patrimoine
Histoire
Etymologie
Latour-Bas-Elne est un village à l'emplacement étrange... Coincé entre Elne, la grande ville historique de la plaine du Roussillon, et St Cyprien, la station balnéaire de la côté, on se demande bien comme a pu se développer ici une ville sans qu'elle soit phagocytée soit par l'une, soit par l'autre. Si les règles administratives n'encourage pas, en France de telle situation de regroupement de communes, c'est surtout sa capacité à s'affirmer qui est la force de Latour-Bas-Elne. Et ce n'est pas si évident, rien que son nom la désigne en tant que hameau d'Elne !
Pourtant Latour-Bas-Elne est une ville intéressante, aux équipements corrects. C'est plutôt une petite ville, avec une population restreinte. Elle est centrée comme toute les autres sur un coeur de ville, ici aux rues larges, droites mais très courtes, à l'exception de l'ancienne route qui traverse l'agglomération de part en part. C'est cette route qui rythme la découverte de la ville. A l'entrée, les commerces et grandes surfaces, puis le cimetière avec son calvaire, les immeubles, et vient le centre. Vous passez entre l'église et son parvis et la salle des fêtes avant de rejoindre le secteurs pavillionnaires et, plus loin, soit les équipements sportifs (en allant vers l'Est) soit les entreprises (en allant vers le Sud). Curieusement seul la mairie n'est pas sur le trajet : Un peu à l'écart sur la droite, elle fait face à une petite place ombragée et à un ancien lavoir que l'on devine petre parfois encore un peu utilisé.
Il y a un grand écart entre le secteur pavillonaire et le coeur de ville. Les rues du centre sont courtes, celles des nouveaux quartiers sans fin. Dans le village il n'y a quasiment pas de végatation, à l'inverse plus on s'éloigne, plus il y a d'arbres, de palmiers décoratifs. Les ronds-points sont fleuris, parsemés de buissons, tandis que les trottoirs larges sont décorés. Il y a vraiment un gros contraste entre les secteurs géographiques de la ville.
Latour-Bas-Elne dispose d'équipements classiques pour une telle ville. Un terrain de foot, un autre de rugby, un tennis-club et un city-park pour ce qui est sportif, une école primaire et maternelle, une crêche avec cantine et garderie pour la jeunesse complète un tableau normal, sans plus. A noter la présence d'un relais d'assistantes maternelles.
Vie économique et associative
La ville dispose de plusieurs entreprises, la plupart dans le domaine du service, avec une grosse proportion évoluant dans le domaine de la construction (plaquiste, maçon, peintre, électricien, etc) On y trouve aussi des paysagistes, plusieurs artisans travaillant dans l'agriculture, et un organisateur de spectacles. Mais au-delà des entreprises artisanales Latour-Bas-Elne dispose de nombreux commerces, soit au centre ville, mais ils sont assez rares, soit en périphérie. Ils sont essentiellement regroupés autour de la grande surface locale, mais on en trouve aussi le long de la route de St Cyprien. Parmi eux, une banque, des garagistes et auto-écoles, un vendeur de cuisine et salle de bain, un autre de décoration, une pharmacie, des marques de mode, un tabac-presse, etc.
Les associations de la ville sont plutôt nombreuses et variées si on les comparent à d'autres villes. On y trouvent des associations sportives, de loisirs, patriotiques, solidaires et culturelles.
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Latour-Bas-Elne
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Situation et accès
Latour-bas-Elne est une ville de la plaine du Roussillon, juste entre Elne et Saint-Cyprien. Pour y accéder de Perpignan il faut soit aller à Elne et suivre la direction de Saint-Cyprien, soit faire l'inverse... Mais hormis ces deux routes, il n'y a pas d'autres façons d'aller à Latour-bas-Elne (sauf à prendre les chemins communaux)
Coordonnées GPS : 3.0011074930 N, 42.6057536600 E.
Patrimoine, curiosités à voir sur place
Eglise St Jacques
Eglise St Jacques
L'église de Latour-Bas-Elne est dédiée à St Jacques. Il s'agit d'un éditice à nef unique recouvert d'un toit à deux pentes. Elle se termine par une abside en hémicycle. Elle a deux chapelles par côté : D'un côté elles datent de la fin du Moyen-âge et s'ouvrent sur la nef par un arc brisé, et de l'autre elles datent de 1857 et disposent d'arcs en berceau. Le portail d'accès était initialement sur la face Ouest, face à la place, mais il a été muré lors de l'ajout de la tribune, à l'intérieur. Du coup on a ouvert une autre porte, petite et en plein cintre, sur la face Sud.
Le clocher est un simple clocher-mur surmontant la face Ouest. Il ne dispose que d'un arc, hélas vide. Mais évidemment ce qui marque le plus cette église, c'est la présence côté Est d'un imposant clocher de plan original : Il est en hémicycle, ce qui en fait une pièce unique dans le département !
L'intérieur de l'église contient plusieurs retables, dont celui du maître-autel. Consacré à St Jacques, c'est bien lui que l'on voit au centre, accompagné à sa droite de St Gaudérique (patron des cultivateurs) et à sa gauche de St Pierre. La première chapelle à droite contient un retable à St François de Sales, la seconde une cuve baptismale et la bannière de la Société de Secours Mutuel, la première à gauche un crucifix processionnel, une Vierge des 7 douleurs et un tableau de l'annonciation, et enfin la seconde à gauche contient une cadiretta typique et quelques statutes.
L'église est construite en galets, comme s'était toujours le cas au XIIe siècle. Son abside est du Xe, on a une trace de sa présence dès 945. Elle faisait partie d'un ensemble fortifié contenant une tour de défense jsute à l'Est, tour qui a servi de base au clocher actuel.
La tour-clocher
La tour-clocher
Ce clocher est construit sur les bases d'une ancienne tour de surveillance, au hasard, il s'agit de... la tour "bas Elne". C'était une tour fortifiée datant du XIIIe siècle, construite sur les ruines d'une tour encore plus ancienne, elle datait du Xe siècle. Les deux avaient le même objectif : Surveiller la mer, qui arrivait à l'époque jusqu'ici. Elne était quasiment un port, durant l'an mil.
Les meurtrières côté Est et Sud prouvent l'utilité pour cette tour. Avec le temps elle s'est renforcée et est devenue une véritable petite place forte englobant l'église mitoyenne et les maisons du centre, format la cellera (prononcez "Ceillere""), le noyau central d'un village, protégé généralement par un mur ou une succession de maisons adossées et contenant le grenier à nourriture de la population locale. Ce n'était pas original, beaucoup de villages du département étaient structurés ainsi.
Toujours est-il qu'en 1501 un document atteste que le château est ruiné, mais pas sa tour. Au XVIe siècle on s'en est servi pour monter un clocher-mur pyramidal à l'église, mur percé de 2 arcs abritant les cloches. Puis en 1901 on supprima le clocher-mur et construisit la tour selon le plan semi-circulaire dont il dispose de nos jours. On en profita pour l'équiper de 3 cloches en bronze et de plusieurs cadrans.
Le tombeau de la famille Roigt
Tombeau de la famille Roigt
Il s'agit d'une petite chapelle mortuaire contenant la dépouille des membres de la famille Roigt. Qui étaient-ils ? Probablement des notables de la ville, ou une famille de propriétaires terriens, à coup sûr assez riches pour se faire construite leur propre tombeau sur une parcelle leur appartenant et pas au cimetière comme le commun des mortels (si on ose dire). C'était un comportement typique du XIXe siècle que celui de vouloir montrer aux autres habitants sa richesse jusque dans la mort.
De nos jours le tombeau est bien connu à Latour-Bas-Elne, il se trouve le long de l'avenue qui descend du village vers St Cyprien, peu après le passage du ruisseau.
Le reste du patrimoine de Latour-Bas-Elne est plutôt pauvre. Devant le cimetière se trouve un calvaire. Devant la mairie il y a un ancien puits, c'est un bâtiment carré de pierres et briques comme on en trouve dans quelques autres villages de la plaine du Roussillon. Celui-ci est un peu plus grand que les autres, et il dispose d'une grande vasque extérieure. Juste à côté de la mairie il y a aussi un ancien lavoir, un de ceux qui ont été modernisés dans les années 50 et qui offre maintenant à la vue du promeneur un bâtiment rectangulaire ordinaire contenant plusieurs bacs de lavage en béton, avec de nombreux fils à linge pour le séchage. Citons aussi un étrange petit bâtiment carré, probablement un bâtiment technique, mais fait de pierre et crénelé comme on les faisait autrefois.
Histoire
Il faut savoir que la plaine du Roussillon a longtemps été insalubre, elle était envahi par les marécages, rendant quasiment impossible
toute vie sur place, à plus forte raison en s'approchant du littoral. Latour bas Elne n'a donc jamais été habité durant la préhistoire, et
aucune des civilisations suivantes ne s'est vraiment approchées des côtes, du moins pas assez pour constater un habitat régulier (Celtes,
Romains, Wisigoths, Sarrasins)
A partir de 811 Charlemagne conquiert le Roussillon et y instaure le système féodal. Le territoire du village, qui ne s'était pas encore
formé, fut rattaché au comté du Roussillon, qui ne comprenait que la bande littorale. La première mention du site date de 914. Il s'agit
d'un document de l'an 914 indiquant le lieu de "Arsillac". Nous n'avons de d'explications sur ce nom, mais durant les siècles suivants le
système défensif se déploya afin de se préserver des attaques des sarrasins, restés dans le Sud. C'est à cette époque que furent construites
les premières tours de défense, et c'est là l'origine du village, une tour de protection destinée à défendre la ville d'Elne.
Il s'agissait sûrement d'une tour de surveillance de la mer car à cette époque elle arrivait beaucoup plus en amont des plages actuelles,
certains témoins indiquant qu'elle frôlait les remparts d'Elne. On voit mal des soldats attaquer Elne par l'Est, dans les marécages.
Etymologie
"La Torre bax Elna", signifiant en catalan "la tour en dessous d'Elne". On comprend mieux son nom contemporain.