Corneilla del Vercol
Description
Photos
Situation et accès
Patrimoine
Histoire
Etymologie
Héraldique
Corneilla-del-Vercol est une jolie ville de la plaine du Roussillon, mais vraiment. Esthétiquement ce n'est pas la plus agréable, mais en toute honnêteté, elle a un charme qui en fait une ville sympathique à découvrir, à vivre. Nous ne sommes pas là sur des villes imposantes, avec de longues rues menant à différents quartiers, non, Corneilla est plutôt petit et centré sur un coeur de ville de quelques rues, mais l'organisation des rues, des maisons, la propreté de ces rues et le soin qu'apportent les propriétaires à leurs maisons en fait une ville qui dégage une impression de sérénité.
Il y a bien sûr quelques inconvénients à vivre ici, mais l'un dans l'autre le village est bien. Il tourne autour d'une place centrale rectangulaire joliment décorée, partiellement ombragée et bordée de la salle des fêtes et de la mairie. Cette dernière est un bâtiment massif assez passe-partout, mais on y a apporté un certain soin, ce qui lui donne un air moderne. D'ailleurs la salle des fêtes qui la jouxte presque est également avec ce style. Les maisons sont soit avec un crépis neufs ou repeint proprement, soit laissées avec les pierres apparentes, comme ça se fait beaucoup depuis quelques années. Evidemment il y a des exception, surtout sur les maisons légèrement à l'écart, mais globalement l'aspect général du village est bon. La municipalité le fleuri durant l'été, et plutôt bien. Par ailleurs il y a un peu de végétation à Corneilla, pas beaucoup, mais un peu quand même, et suffisamment pour qu'il ne paraisse pas triste, ni écrasé de soleil l'été. Dès que l'on quitte le centre-ville on se retrouve sur les deux grandes avenues qui mènet aux deux entrées de la route de Perpignan, et là les maisons datent plutôt du milieu du XXe siècle. Elles sont classiques de cette époque, adossées les unes aux autres sur les côtés avec un petit jardin à l'arrière. Rien d'extraordinaire, mais là aussi d'autres villages du département ont de telles avenues, et beaucoup plus tristes, sales. Ici, c'est simple, mais propre, agréable. Sinon, en partant vers l'Est on entre dans des nouveaux quartiers dont l'aspect général dénote de leurs âges, généralement jeune. C'est là que l'on trouve aussi les écoles, les commerces, les terrains de sport, etc. Plus on s'éloigne, plus les maisons sont grandes, avec de grandes parcelles, mais plus aussi on s'éloigne de la vie du village. A noter que l'agglomération de Corneilla-del-Vercol a rattrapé la chapelle du Paradis, une chapelle autrefois isolé à un bon kilomètre de la ville.
Juste derrière le coeur de ville se trouve le château de Corneilla, désormais une propriété privée. C'est un lourd bâtiment massif, autrefois place-forte du lieu, qui domine la plaine du Roussillon de part son implantation sur la colline du site. C'est d'ailleurs là l'origine du village, une construction forte entourée de maisons sur un lieu en hauteur, pour voir l'environnement plus facilement. A noter la présence à Corneilla d'une très jolie église du XIXe siècle, une église élancée en briques rouges comme le sont celles des villages voisins, construites à la même époque. Le problème majeur de Corneilla-del-Vercol ne tient pas à la ville elle-même mais à son environnement : La route Perpignan-Argelès passe juste à ses pieds, à tel point qu'on a dû construire une barrière anti-bruit pour atténuer les nuisances. Le bruit de la route est assez peu perceptible dans on est au centre-ville, et encore moins lorsqu'on habite dans les quartiers récents, mais les habitants de l'ancien château sont directement impactés, leurs fenêtres donnant sur la route, ainsi que plusieurs maisons situées derrière la barrière anti-bruit. Mais si on n'est pas trop près de la route, cet inconvénient est plutôt un avantage car les deux entrées principales de la ville donnent sur cette route, donnant un accès rapide à Perpignan.
Au point de vue équipement la ville est richement dotée par rapport à la petitesse de sa population. Elle dispose d'une salle des fêtes, d'une bibliothèque, d'un relais d'assistantes maternelles, d'un groupe scolaire, et d'un centre communal d'action sociale. D'un point de vue sportif la ville a un terrain de football/rugby, de terrains de tennis, d'un boulodrome et d'un gymnase.
La vie sociale est assez forte ici, malgré le fait que la ville soit un peu partagé en deux : D'un côté la vieille ville, de l'autre les nouveaux quartiers. D'ailleurs ne nombre d'associations est en constante progression. On y trouve des associations culturelles, comme les amis de la chapelle du Paradis, sportives (Arts martiaux, foot, rugby, tennis, etc.), patriotiques ou de loisirs (Informatique, patchwork, etc.).
Photos
Corneilla-del-Vercol
Corneilla-del-Vercol
Corneilla-del-Vercol
Corneilla-del-Vercol
Corneilla-del-Vercol
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Situation et accès
Corneilla-del-Vercol est au Sud de Perpignan un peu avant Elne. C'est la ville que l'on voit sur la côté gauche, en allant vers Elne au départ de Perpignan, on la reconnait à la forme caractéristique du clocher de son clocher église, en pointe.
Coordonnées GPS : 2.9521362640 N, 42.6227481100 E.
Patrimoine, curiosités à voir sur place
Le patrimoine de Corneilla del Vercol se compose essentiellement de l'église paroissiale et de la chapelle du Paradis, un ancien ermitage à quelques encablures de la ville. Mais il y a aussi différents petits éléments intéressants, quoi que modestes : Un oratoire sur le dessus du portail d'entrée de l'église, évidemment dédié à St Christophe, et un calvaire. Il est à l'arrière de l'église.
Le château de Corneilla
Château de Corneilla-del-Vercol
Le village a toutefois été protégé très tôt par un château construit au XIe siècle. Ce château a d'ailleurs traversé les âges pour nous parvenir, certes largement modifié au XIXe siècle, mais toujours debout. Il est classé monument historique.
L'église St Christophe
Eglise St Christophe
L'église paroissiale actuelle, dédiée à St Christophe, est récente, elle date du XIXe siècle. Elle contient quelques intéressantes statues (St Jacques et St Pierre, XIXe, St Christophe, XVIIIe) ainsi qu'une croix processionnelle du XVIIe siècle en argent.
La chapelle du Paradis
La chapelle du Paradis
La chapelle du Paradis est une petite chapelle assez simple, avec un tout aussi petit bâtiment accolé. C'était le logement de l'ermitage à l'époque où la pratique de l'érémétisme s'est développée, entre les XVIIIe et XXe siècle. L'ermite d'un village était un peu le sage, celui qui parvenait à résoudre les conflits ou pouvait apporter un conseil car il était "en retrait" de la vie sociale du village dans lequel il s'était établi.
En savoir plus sur la chapelle du Paradis.
Histoire
Corneilla del Vercol, situé en plaine, n'a pas conservé de vestiges de la lointaine époque préhistorique. Il faut dire que son emplacement,
sur un sol trop acide, dans une zone restée marécageuse fort longtemps, n'a pas permis la conservation d'ossements ni même d'outils. Par ailleurs,
l'érection de dolmens ou de menhirs ne s'est faite que dans des zones de moyennes montagnes (Aspres,
Conflent).
Les premiers habitants de la région furent envahis durant les millénaires précédents notre ère par les ibéros-ligures, puis vers -500 par les
celtes et enfin les romains (conquête en -121). Ceux-ci, particulièrement bien organisés, structurèrent les terres sur la base de domaines
agricoles et c'est là qu'est l'origine de Corneilla del Vercol. D'ailleurs un vestige de cette époque, découvert en 1870, nous apporte la preuve
de l'habitat romain sur ce territoire, il s'agit d'une inscription qui semble se rapporter à un monument votif romain. Cette inscription est
désormais à Perpignan.
A la chute de l'empire romain, ni les wisigoths (412), ni les sarrasins (735) n'ont laissé de traces sur le site. Il faut dire que ces deux
peuples n'ont quasiment pas bâtis et leurs restes sont très rares. Il faudra donc attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que naisse le
système féodal. Les soldats de Charlemagne ayant conquis le territoire, ils firent venir des moines, la plupart du temps de l'empire sarrasin au
Sud, pour bâtir des grandes abbayes qui, au fil du temps, essaimèrent des chapelles un peu partout dans la région. La première trace écrite de
Corneilla apparaît dans ce contexte, dans un document écrit qui date du IXe siècle faisant mention d'une forêt située au Nord d'
Elne et que l'on appelait "Berchale", qui s'est transformé en "Bercol" ou "Vercol". Mais c'est en 1087 que nous pouvons
être sûr de l'existence d'une église.
En 1205 le seigneur de Corneilla, Raymond, n'a pas eu de descendance, aussi légua t-il son fief à l'hôpital des pauvres.
Une procession centenaire...
Le 5 avril 1889 le village fut atteint d'une terrible épidémie de variole pestilentielle. Elle fut enrayée grace à Saint Christophe, St patron
de la ville, a qui les villageois avaient promis de remplir le devoir pascal chaque année. Jusque dans les années 60 le 5 avril était férié à
Corneilla, et une procession se formait à 10h précise. De nos jours, seul un office religieux rappelle cet évènement.
Etymologie
Corneilla vient du nom latin Cornéliani, exactement le lieu s'appelait "Villa Cornéliani". Il s'agissait du domaine rural du romain Cornéliani
qu'il a obtenu de l'empire romain pour faire fructifier les terres nouvellement conquises. C'était courant, d'autres villages comme Pézilla-la-rivière,
Pia ou St Hippolyte ont la même origine.
Quand au mot étrange de "Vercol", c'est un dérivé du nom d'une forêt locale nommée "Berchale", qui donna "Bercol", puis "Vercol".
Héraldique
Expression héraldique
d'azur aux trois cornets droits d'
or, posés en
fasce et rangés en
pal.
Description
La description héraldique de ce blason est assez simple. Il est "Azur", c'est à dire "bleu". La fasce, c'est une bande horizontale, la disposition des
cornets est donc horizontale. Ils sont rangés en "pal", qui est une bande verticale. Voilà, c'est aussi simple que ça.
Explications
Le blason de Corneilla-del-Vercol est bleu sur lequel est plaqué trois cornets d'or. Il faut voir là une représentation du mot "Corneilla", bien que
l'étymologie de la ville ne corresponde pas à celle de ces instruments. C'est ce qu'on nomme une "arme parlante", c'est à dire qu'à la seule vue de
l'armoirie, on a une idée précise du lieu qu'elle représente, bien que son image ne corresponde pas forcément à l'étymologie du lieu.