De quoi s'agit-il ?
Le fort Dugommier est une place forte qui fut construite sur la colline entre Collioure et Port-Vendres.
Il a été construit à la fin du XVIIe siècle pour protéger la ville contre les attaques maritimes, et doit son nom au général français Barthélemy Louis Joseph Dugommier, qui a remporté une victoire décisive sur les Espagnols lors de la bataille du Boulou en 1794.
Le fort a été construit sur un promontoire rocheux surplombant la mer, et il offre une vue panoramique sur la baie de Collioure. Il a été agrandi et renforcé au fil du temps, et a servi de base pour les défenses côtières de la région pendant plusieurs décennies. Il avait la possibilité de prendre l’ascendant sur le fort St Elme, lui aussi dominant les deux villes. C’est une construction relativement récente. Il peut faire l’objet d’une promenade, un jour où il n’y a pas trop de vent car par là-bas, ça souffle beaucoup.
Sa construction fut décidée en 1840 et entreprise à partir de 1844. Elle ne fut achevé qu’en 1893. L’emplacement est stratégique : sur une crête rocheuse, il balaye du regard une grande portion de la côte. La seconde guerre mondiale ne l’a pas épargné, une grande partie du fort ayant été détruit à cette occasion. Après la guerre il fut cédé à un particulier, son intérêt en tant que système de défense s’étant affaibli avec le modernisme des armes.
Caractéristiques
Le fort a une forme forme pentagonale irrégulière, qui s’adapte à la topographie du terrain. Cette forme lui permettait d’offrir une meilleure protection contre les attaques ennemies. C’est aussi une forme caractéristiques des forteresses du XIXe siècle, héritière des techniques de construction de Vauban. Le fort est entouré de remparts épais et hauts, qui étaient destinés à protéger les défenseurs des tirs ennemis. Les remparts sont équipés de créneaux et de meurtrières pour permettre aux soldats de tirer sur les ennemis. Il a également plusieurs tours, dont la plus importante est la tour de la Reine, qui est la plus haute et la plus imposante. Les tours permettaient de surveiller les environs et de donner l’alerte en cas d’attaque. Enfin, le fort Dugommier possédait évidemment un arsenal qui abritait les armes, les munitions et les provisions nécessaires pour soutenir un siège prolongé.
Le fort de nos jours
De nos jours le fort Dugommier appartient à une association. qui l’a ouvert au public. Il abrite un musée consacré à l’histoire militaire de la région. Les visiteurs peuvent y découvrir des armes, des uniformes et des objets liés à la défense côtière de la région. Les visiteurs peuvent explorer les fortifications, admirer la vue sur la mer et découvrir l’histoire fascinante de cette région du sud de la France.
Le général Dugommier
Barthélemy Louis Joseph Dugommier (1738-1794) était un général français qui a joué un rôle important dans les guerres de la Révolution française.
Dugommier est né le 1er août 1738 à Trois-Îlets, en Martinique. Il a commencé sa carrière militaire comme simple soldat et a gravi les échelons pour devenir officier. En 1792, il est nommé général de brigade et est envoyé en Corse pour y rétablir l’ordre. Il y a mené une campagne réussie contre les rebelles corses, ce qui lui a valu une grande notoriété en France.
En 1793, Dugommier est envoyé à Toulon pour prendre le commandement des troupes françaises qui tentent de reprendre la ville aux mains des Anglais. Grâce à son habileté stratégique, il réussit à chasser les forces anglaises de Toulon et à reprendre la ville pour la France.
En 1794, Dugommier est envoyé dans les Pyrénées-Orientales pour y combattre les forces espagnoles qui tentent d’envahir la France. Il y remporte une série de victoires décisives, notamment lors de la bataille de la Sierra Negra, ce qui lui permet de repousser les forces espagnoles à la frontière.
Malheureusement, Dugommier est mortellement blessé lors de la bataille du col de Banyuls le 18 novembre 1794. Il meurt le lendemain, le 19 novembre, à l’âge de 56 ans.
Dugommier était connu pour son courage, son habileté tactique et son sens de l’organisation. Il était également apprécié de ses soldats pour sa compassion et sa proximité avec eux. Sa mort a été largement pleurée en France, et son nom est resté associé à la victoire contre les forces espagnoles dans les Pyrénées-Orientales.