Situation et accès
Le cap Béar est une avancée de montagne dans la Méditerranée, entre le port de pêche de Port-Vendres et l'anse de Paulilles. C'est le premier cap d'importance des Pyrénées, il sera suivi plus au Sud par le plus important d'entre eux, le cap Creus qui marque la frontière entre la France et l'Espagne.
Pour s'y rendre il faut aller à Port-Vendres (une demi heure de route au départ de Perpignan, prendre la direction d'Argelès-sur-mer puis suivre la route Collioure). Une fois sur place longez le port, la route se transforme, une fois sorti de l'agglomération, un chemin goudronné montant vers le sémaphore. Ce dernier est un peu le point de départ de tout ce qu'il y a à faire au cap Béar, il est à 2/3 Kms de Port-Vendres. Attention, la route est plutôt mauvaise.
Coordonnées GPS : 3.1407840000 N, 42.5155410000 E.
De quoi s'agit-il ?
Le cap béar est un cap de moyenne importance, premier rencontré en descendant vers le Sud, après Port-Vendres.
Il est remarquable par sa végétation et sa faune, mais aussi pour les différentes constructiions qui ont été bâties au fil du temps.
L'un des plus visible est le phare. Il fut élevé en 1905 en remplacement du phare du fort Béar, jugé trop
éloigné du rivage et datant de 1836. Cet édifice composé de marbre rose de Villefranche-de-Conflent et de granit, se situe à 79m au-dessus du niveau de
la mer et à une portée de 58 milles, soit environs 52 Kms. Depuis 1936 le phare est électrifié; auparavant il fonctionnait au pétrole. Aujourd'hui il
est automatisé, l'allumage et l'extinction du feu se faisant à l'aide d'une cellule photodiode.
La lanterne composée de la fameuse lentille de Fresnel repose sur une cuve à mercure, garantisant une parfaite horizontalité. Le feu tournant émet des
éclats blancs toutes les 15 secondes, ce qui est propre à ce phare. L'époque du gardien qui veillait au bon fonctionnement de osn phare est désormais
révolue, à présent sur toute la côté catalane un seul homme, du service des Phares et Balises, veille à la maintenance de 24 feux entre Le Barcarès et
Cerbère.
Non loin de là se trouve le radiophare, qui émet des signaux en morse permettant aux navigateurs de déterminer précisément leur
position en mer. Il est doté d'un système de navigation connecté à un ensemble de 24 satellites.
Présent aussi au cap Béar, le fort Béar est un ouvrage militaire de lépoque de Vauban. Situé tout en haut de cap, sur le
point le plus élevé, il se dérobe aux yeux des promeneurs, ses fortifications se mélant aux rochers alentours. De toutes façons il est inutile de se
rendre sur place, c'est un site militaire interdit au public.
En savoir plus sur le fort Béar
L'ornithologie au cap Béar
Au point de vue de la faune il faut savoir que le site est classé ZNIEFF (Zone Natuelle d'Intérêts Ecologiques, Faunistiques et
Floristiques) et ZICO (Zone d'Intérêts de Conservation des Oiseaux) depuis 1978, le cap Béar étant particulièrement
intéressant pour l'observation des oiseaux. Depuis cette avancée on peut assister, au printemps et en automne à la migration d'oiseaux qui ne se
rapprochent que rarement des côtes. Passent au large des vols de fous de Bassan et de puffins de Méditerranée, de centaines d'individus parfois. Ces
oiseaux de haute mer ne viennent à terre que pour se reproduire. Ils se nourrissent d'organisme marins (poissons, méduses, calamars, etc) Leurs
techniques de pêche sont impressionnantes : le fou de Bassan plonge à grande vitesse en repliant ses ailes en arrière pour se transformer en harpon.
Au cap Béar on peut aussi découvrir les oiseaux de la côte rocheuse. Au printemps le martinet à ventre blanc et le martinet pâle viennent nicher dans
les anfractuosités de la falaise. On les voit bien tourner autour du phare ou se poursuivre le long des rochers en piaillant. Avec leurs pattes atrophiées
qui les empêchent de se poser au sol et leur corps fuselé, ils sont taillés pour le vol : Ils ne se nourrissent que d'insectes volants et ne s'arrêtent
même pas pour dormir.
Toute l'année les falaises du cap Béar accueillent le monticule bleu, un merle d'un bleu métallique. On peut le voir casser des escargots sur les rochers
ou voleter en gazouillant pour marquer son territoire. Autre résident permanent : le goéland leucopphée, grand oiseau gris et blanc. Souvent il se poste et
observe, peut-être en quête de restes de nourriture laissées par les promeneurs.
Le faucon crécerelle, le grand corbeau, le rouge-queue noir, le pigeon bisset... sont aussi les hôtes de ces rochers. En période de reproduction,
d'avril à fin juin, ils sont sensibles aux dérangemlents. Restons bien sur les sentiers balisés et respectons les consignes pour préserver cette richesse.
Randonnée au cap Béar
L'une des randonnées les plus classiques du cap Béar et celle qui consiste à suivre le littoral. Le départ est au phare, donc il faut se rendre au petit
parking à proximité, on y arrive par la route de Port-Vendres. Une fois sur place, descendez au niveau de la maison, après le phare, et suivez la piste : Elle
passe son temps à monter et descendre, mais reste accessible à tous tout le temps. Vous arrivez en deux heures à Paulilles.