Description
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Situation et accès
Histoire
Régleilles est site historique d'Ille-sur-Tet Ancienne abbaye du IXe siècle ayant passé les siècles, l'histoire l'a
peu à peu délaissée, ce qui fait qu'elle est en ruine, de nos jours. Prise dans la végétation régulièreent contrôlée, taillée et arrangée, le bâtiment
ne se compose plus que de deux éléments majeurs : Les vestiges de l'église et le reste de la tour.
La tour est massive, impressionnante. Elle est faite en galets de rivière jointés par du mortier, ses angles sont en pierre de taille, eux. Elle
est percée de nombreuses ouvertures, très étroites et petites comme il était d'usage à l'époque. Le sommet de la tour est crénelée, ce qui est plutôt
rare par ici. La tour n'a pas un plan carré, elle est arrondie est elle est accolée à un mur qui devait contenir les salles de l'abbaye. Sur ce mur
il y a de nombreuses traces des aménagements intérieurs, particulièrement du départ de la voûte servant de toit.
Parmi les autres vestiges, le visiteur rencontrera sur place une magnifique arche en pierre très ancien, pris dans la végétation lui aussi.
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Régleilles
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Situation et accès
Régleilles est un ancien hameau d'Ille sur Têt, dans le Ribéral. Pour s'y rendre il faut prendre la Nationale 116
(au départ de Perpignan) et suivre la direction de l'Andorre. Arrivé à Ille-sur-Tet, sortez de la Nationale et entrez dans le centre-ville. A
l'église tournez à droite en direction de Montalba-le-Château. Passez le pont, puis le rond-pont. A 200m la
route fait un virage vers la gauche, à hauteur de la cheminée. Il faut prendre le chemin qui par à droite. St Clément est à 1Km, au bout du chemin.
Coordonnées GPS : 2.6297128480 N, 42.6904974300 E.
Histoire
Le lieu est parti de la construction d'un monastère dès 844. On retrouve l'acte d'octroi de son immunité cette année là.
Le 20 juin 844
Charles le chauve à la prière de Sintremundus, prévôt du monastère de St Clément, bâti par lui et ses compagnons
dans un lieu désert et inculte du Roussillon sur la Têt, prend sous sa protection le monastère et son territoire
jusqu'à "Ad Yla", "e uno latere etiam ad vineale" (lieu planté de vignes) et au torrent dit de Barcelone, affluent
de la Têt, et lui accorde l'immunité ainsi que la liberté des élections abbatiales.
Mais elle ne put jamais vraiment se développer, au contraire de St Michel de Cuxa
par exemple. Un acte de 1121 nous apprend que cette année là St Clément était déjà devenu une dépendance de l'abbaye de
St André de Sorède, ainsi que du fait que l'église était devenu paroissiale.
Cette église, donc initialement abbatiale puis paroissiale est un petit édifice très dégradé. Elle a deux nefs (celle placée à l'Est
est aujourd'hui en ruine) et une abside semi-circulaire orientée. L'appareillage est grossier, en fait il s'agit plus de galets noyés
dans du mortier que d'un réel empilage de moellons. L'église était initialement couverte d'une charpente en bois, suivant un procédé
habituel en Roussillon. Cette charpente fut remplacée au XIIe siècle par une voûte en arc brisé. Pour supporter le poids, les murs
gouttereaux ont été renforcés par des arcs latéraux intérieurs.
Au XIIIe siècle le roi de Majorque Jacques 1er, après l'échec de son père dans l'épisode cathare, établit une frontière fixe avec
le roi de France (1245). Il décide alors de fortifier les hameaux du Roussillon. Ainsi naîtront la plupart des remparts des villages.
Régleilles se dote elle aussi de remparts de protection. Pour l'occasion l'abside de l'église est surélevée par une tour crénelée,
faisant partie intégrante du système de défense du lieu.
La tour carrée en ruine qui se dresse toujours en partie sur le site est également un reliquat du système défensif de Régleilles.