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La Bastide




. Description      . Photos      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire

La Bastide est un village typique des Aspres. Plutôt reculé, sa population est assez faible et l'urbanisme s'en ressent. La structure du village, plutôt petit, est centré autour de deux rues formant se rejoignant et d'une place principale, au demeurant assez agréable. La route passe en bord de village, ça permet de ne pas avoir les nuisances, et c'est le plus important car on vient à La Bastide pour le calme de la campagne. Trois petites routes/rues pemettent d'entrer dans le village lui-même, mais on peut dire qu'il n'y a guère qu'une seule vrai rue. Quelques ruelles étroites et piétonnières mènent aux maisons qui n'ont pas de façade directement sur la rue.

La vie à La Bastide est calme. Il n'y a pas trop d'activités associatives. La seule activité économique est agricole, il y a quelques champs travaillés sur son territoire et un restaurant. On peut séjourner sur place pour le calme, la beauté des paysages, et les nombreuses balades à pieds ou VTT dans la végétation environnante, mais c'est tout.




Situation et accès

La Bastide est un petit village niché au cœur des Aspres, assez haut en altitude, à 700m.

Géographiquement il se trouve au Sud-Ouest de Perpignan, pile au milieu d'une ligne allant de Céret à Prades. Le village est le long d'une route menant à l'Ouest à Valmanya puis plus loin à la vallée de la Llentilla, à l'Est à Prunet-et-Belpuig, et au Sud à St Marsal.

Pour s'y rendre, au départ de Perpignan, il faut prendre la route de l'Andorre par la Nationale 116 et tourner à Bouleternère, un peu avant Ille-sur-Têt. Traversez-le puis suivez la route de Boule d'Amont. Après, il faudra tourner vers Prunet-et-Belpuig, puis vers La Bastide. Ces routes des Aspres sont assez désertiques, elles traversent la campagne rendant la vue agréable. Mais il faut quand même pas mal rouler pour arriver sur place.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 2.5885004920 N, 42.5467918800 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place

Ermitage Sainte Anne dels Quatre Termes

Ermitage Sainte Anne dels Quatre Termes, à La Bastide.
Ermitage Sainte Anne dels Quatre Termes

Le territoire de La Bastide abrite un ancien ermitage, aujourd'hui en ruine : L'ermitage Ste Anne dels Quatre Termes.

Il s'agit d'un ermitage apparut relativement tard, construit sur les restes d'un ancien oratoire dédié à Ste Anne. Sa première mention date de 1568 sous le nom de La Solada de Sancta Anna. Cette époque était les prémices de l'expansion de la pratique de l'érémitisme, qui se développa réellement vers la fin du XVIIe siècle. L'ermite du XVIIe siècle n'était pas du tout l'image que l'on peut en avoir. Il s'agissait d'un moine vivant seul dans une ancienne chapelle castrale ou rurale, voire dans un autre édifice religieux ancien. Cette chapelle, difficile d'accès n'était pas toutefois inaccessible : la population locale venait rencontrer l'ermite régulièrement pour lui demander conseil. Il avait un rôle social important, il représentait la sagesse, le bon sens, l'équité.

Vers la fin du XVIIe siècle les ermitages furent multipliés, les anciens furent agrandis, remis au goût du jour. Ste Anne reçu une nouvelle chapelle en 1699, celle-là même qui existe encore de nos jours. Elle fut fondée par la volonté de Jean Ange Toron, de la Bastide, Pierre Taix, de Boule d'Amont, Ignace Moneder de Joch et Ignace Morer de Finestret.

En 1722 un document nous montre l'ermitage sous le nom de Sancta Anna dels quatra termas. Il poursuivra son rôle social à travers le temps jusqu'à la révolution française. En 1790 les lois anti-cléricales votées à Paris déclarèrent les biens de l'Eglise comme étant des biens d'Etat. Tout ce qui n'était pas un édifice paroissial fut condamné à fermé et à être vendu. Ce fut le cas de Ste Anne.

Durant le XIXe siècle ces lois furent remises en question. De nombreux ermitages roussillonnais furent réutilisés, jusqu'en 1950 pour les derniers, mais ce ne fut pas le cas de Ste Anne. L'édifice religieux existe toujours à l'état de ruine, sur le sommet du pic St Anne (1347m d'altitude) avant d'arriver à La Bastide par le Nord.

Pour les amateurs de chiffres, sachez que la chapelle est relativement petite : Elle mesure 6m20 de long par 3m50 de large.



Histoire

Comme toutes les Hautes Aspres, il semble que La Bastide ai été un lieu d'habitat pour les hommes du néolithique. Quelques dolmens et menhirs se trouvent dans la région, bien qu'il y en n'ai pas à La Bastide. (-2200)

Par la suite la région a été occupé par les ibéro-ligures, puis les celtes et romains. Bien que ceux-ci s'installaient un peu partout, le territoire de La Bastide n'a pas non plus de reste de cette époque. Il faut attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que soit instauré le système féodal. Au XIe siècle la vicomté de Castelnou prends son essor et étends son pouvoir sur les Hautes Aspres et le Vallespir. La Bastide bascule alors sous sa domination.

Une église y est construite au XIIe siècle : Dédiée à St Michel, elle est de style roman. Elle devient naturellement l'église paroissiale du lieu. Un retable y sera placé au XVIIIe siècle. Au XVe siècle un château y est bâti. C'est probablement l'origine du nom du village, Bastide désignant un petit château. De tout temps à la Bastide, l'activité principale a été l'extraction du minerai de fer. (Hormis les activités agricoles bien sûr). Le Canigou, riche en fer, attirait énormément de personnes qui peuplaient les villages environnants. A l'ère industrielle ces mines se sont modernisées. Ici, il s'agissait des mines des Menerots, qui ont bien sûr fermées comme les autres, dans les années 60.



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