Arles-sur-Tech
Description
Photos
Situation et accès
Patrimoine
Histoire
Population
Etymologie
Héraldique
Cartes Postales
Ancienne ville minière, Arles-sur-Tech s'est difficilement remis de l'arrêt des haut-fourneaux des sites sidérurgiques environnants. De nos jours,
elle est relativement grande et concentrée sur peu de place, la densité est forte. Elle est située sur un méandre du Tech, un peu en hauteur pour éviter
les inondations. Il y a assez peu de lotissements, la ville ne s'est pas vraiment étendue comme les villages de la plaine qui disposaient de plus de place,
mais elle a quand même consacrée une partie de l'espace libérée par les usines à la valorisation de son patrimoine naturel. Un camping assez joli à vu le
jour et quelques entreprises se sont installés ici, assez peu toutefois, l'éloignement de la ville par rapport à la plaine doit y jouer un grand rôle.
Le centre-ville est tout ce qu'il y a de plus classique, il n'y a rien à dire de spécial. Sans être triste, les maisons ne sont pas spécialement bien
entretenues et la première vision que l'on en a en arrivant sur place laisse une triste impression. Les rues vraiment centrale sont un peu mieux, et cet
impression de délaissement disparait quand on arrive du côté de l'abbaye, centrale, qui est mise
en valeur par sa façade dégagée. A proximité, il y a la mairie et son parc bien entretenu.
L'abbaye est sans doute l'élément du patrimoine le plus intéressant, car il a une histoire longue et elle a eu une grande influence sur toute la région.
Toutefois il ne faut pas passer outre les vestiges du haut-fourneau (au carreau de la mine),
l'église St Sauveur et les gorges de la Fou, des gorges très étroites visitables à pied grâce aux
aménagements touristiques qui y ont été fait.
Arles sur Tech est une ville sympathique. Un peu à l'étroit dans la vallée, peut-être pas assez loin d'Amélie la dynamique, elle a réussi le pari du
terroir. L'identité des habitants du Vallespir est forte, peut-être est-ce eux qui sont les plus près de leurs terres. La ville joue beaucoup là dessus et
elle a raison. Elle forme avec Corsavy et Montferrer un ensemble ayant une vrai identité historique et culturelle qui se traduit par une mise en commun des
valeurs du patrimoine. La ville ressemble à Amélie-les-Bains, elle est agréable car le Tech coule à ses pieds, il apporte
de la fraîcheur. La vallée est particulièrement belle à cet endroit, la verdure recouvre la quasi totalité du champ de vision. En clair, Arles-sur-Tech
est une ville très sympathique qui à toute mon affection. Je vous recommande chaleureusement sa visite.
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Situation et accès
Arles-sur-Tech est une ville de moyenne importance se trouvant à 35Kms à vol d'oiseau de Perpignan. Elle est dans la vallée du Tech, fleuve côtier des Pyrénées-Orientales le plus méridional. Une départementale (ancienne nationale), la traverse, d'Est en Ouest. Ca fait deux points d'entrée principaux.
Au départ de Perpignan, il faut prendre la départementale D900 en direction du Boulou, puis, arrivé au Boulou, suivre "Prats-de-Mollo" sur la départementale D115. Il faut passer Céret, Arles est quelques kilomètres plus loin, juste après Amélie-les-Bains. La départementale contourne la ville par le Nord, mais le visiteur peut la quitter pour prendre la route la contournant par le Sud. Plus longue, elle passe plus près du centre ville et offre plus de possibilité pour se garer. Il y a aussi une route qui monte vers le Nord en direction de Corsavy, et deux autres plus petites qui s'enfoncent dans les forêts, une en direction du Nord et l'autre vers le Sud, du côté de Fontanils.
Coordonnées GPS : 2.6345345270 N, 42.4566135000 E.
Patrimoine, curiosités à voir sur place
Le patrimoine d'Arles-sur-Tech est assez riche, comparé à celui des villes alentours. Il se compose de nombreux édifices religieux, mais aussi de vestiges de son passé minier, dont les industries ont longuement marquées l'histoire de la vallée ici.
L'église paroissiale St Sauveur
L'église paroissiale St Sauveur
De style romano-gothique, cette église est citée pour la première fois en 1153, elle contient le retable du maître-autel du XVIIIe, un autre du Christ (1751), de St François de Paul (1775), de St Jean-Baptiste, St Eloi et Notre-Dame-de-l'Espérance (1749), ainsi que deux inscriptions sur marbre datée de 1343 et 1379. Le clocher, lui, contient une cloche de 1479.
L'abbaye Sainte-Marie d'Arles
L'abbaye Sainte-Marie d'Arles
Sans aucun doute, la principale pièce du patrimoine d'Arles est la grande abbaye Sainte-Marie, sise au centre-ville. Elle rayonna bien au-delà de la région et constitue une source légitime de fierté des arlésiens.
Cette abbaye se compose d'une église à trois nefs et d'un cloître de toutes beautés. Le parvis de l'église contient un étrange sarcophage qui se remplit peu à peu d'eau claire, sans que l'on ai d'explications précises à ce phénomène. L'ensemble possède aussi un jardin d'agrément, au milieu du cloître.
En savoir plus sur Sainte-Marie à Arles-sur-Tech.
Le Palau
Le Palau
La ville abrite aussi le "Palau", (le Palais), un bâtiment à la façade particulièrement travaillée. Il est juste à côté de l'abbaye et a été réhabilité récemment. Il abrite depuis peu le bureau d'information touristique d'Arles-sur-Tech.
Le carreau de la mine
Le carreau de la mine
Ce que l'on appelle carreau de la mine, c'est, normalement, le secteur géographique dans lequel les travaux d'extraction d'une mine sont faits. Ca vient des quadrillages que les spécialistes décident sur les cartes. Ici, c'est plutôt une friche industrielle, héritage du passé minier d'Arles-sur-Tech. A la fois lieu d'entreposage, de stockage des véhicules et de stockage de granulats, le carreau de la mine est de nos jours assez dégradé, mais on peut encore bien voir les différents appareils qui y étaient utilisés. Attention, l'entrée est interdite, de nos jours.
En savoir plus sur le carreau de la mine, à Arles-sur-Tech.
La chapelle Sainte-Croix de Quercorb
La chapelle Sainte-Croix de Quercorb
Il s'agit d'une chapelle préromane datant du Xe siècle située dans les environs d'Arles sur Tech, elle se trouve à proximité d'un mas. Elle apparaît dans les textes en 1158 pour la première fois sous le nom de capellanus de Chercurvo, puis en 1571 sous celui de son cimetière, cimiterium ecclesiae S. Crucis. Peu à peu abandonnée, elle apparaît en 1688 dans la liste des ermitages du diocèse d'Elne.
En savoir plus sur la chapelle Sainte-Croix, à Arles-sur-Tech.
La chapelle Saint-Pierre de Riuferrer
La chapelle Saint-Pierre de Riuferrer
Dans les environs, il existe aussi la chapelle St Pierre de Riuferrer (Inscrite aux Monuments Historiques), qui fut consacrée en 1159. C'est un bel édifice au centre de la vallée du Riuferrer, à quelques encablures de la ville. La chapelle est de style roman, avec un bâtiment monobloc, un clocher-mur à deux arcs et surtout un très beau portail à voussures parfaitement travaillées. C'est vraiment une belle chapelle.
En savoir plus sur la chapelle Saint-Pierre du Riuferrer, à Arles-sur-Tech.
Les gorges de la Fou
Les gorges de la Fou
Le patrimoine naturel d'Arles n'est pas en reste. Avec les gorges de la Fou, fer de lance du tourisme vert, la ville comprend de nombreux sentiers de randonnée et de VTT pour les amateurs de sport. Elle dispose en outre d'un camping et d'infrastructure d'accueil important.
En savoir plus sur les gorges de la Fou, à Arles-sur-Tech.
Le hameau de Fontanils
Le hameau de Fontanils
Fontanils est un tout petit hameau situé sur le territoire d'Arles-sur-Tech. On est là parmi les plus petits hameaux encore habités du département, mais il faut savoir que durant le XIXe siècle il était relativement important, toute proportions gardées.
De nos jours il ne se compose que de deux ou trois maisons au sommet d'une montagne séparée des autres par deux vallées profondes, au Sud d'Arles. Le paysage, sur place, est absolument magnifique.
En savoir plus sur le hameau de Fontanils, à Arles-sur-Tech.
Autres éléments du patrimoine
Mis à part tous ces éléments, le territoire d'Arles-sur-Tech possède aussi la chapelle du mas d'En Camp, une chapelle datant de 1693 contenant une peinture de cette même année. Il y a aussi la chapelle Saint-Etienne, qui se trouve dans la maison Asaïs. Elle date de 1158. Et enfin, la chapelle St Abdon et Sennen, désormais une propriété privée.
Les Simiots du Vallespir
Connaissez vous les simiots du Vallespir ? Des êtres malfaisants qui furent chassés lors de l'arrivée des reliques de St Abdon et St Sennen. Ce sont de petites créatures qui ont largement été représentées sur les murs de l'église d'Arles.
Histoire
Arles-sur-Tech est bâti sur un site préhistorique. Il reste de nos jours des traces de leurs occupations comme le dolmen de la Caixa de Rotllan, érigé
durant l'époque mégalithique vers -2500 ans. Les premières personnes contemporaines furent les romains, qui y construisirent des villas dont les habitants
pouvaient se baigner aux bains naturels, quelques kilomètres plus à l'Est (Amélie les bains). Il reste là aussi quelques vestiges des édifices construits
à cette époque.
La première mention de la ville date de 778. Il s'agissait d'un document indiquant l'emplacement d'une nouvelle abbaye bénédictine créé par le moine
Castellanus. Malheureusement ce document stipulait que cette abbaye a été détruite. En 820 une deuxième abbaye fut fondée, dédiée à
Sainte-Marie, c'est celle là qui est toujours visible aujourd'hui. Cette abbaye prit rapidement du
pouvoir, d'une part grâce à des dons de la société civile (dons d'alleux dans des vallées parfois éloignées), d'autre part par la capacité qu'on eu les
moines de faire fructifier leurs terres. L'érection de nombreuses abbayes en Roussillon a fait suite à la nécessité de structurer la région. Une fois que
les soldats de Charlemagne eurent repoussés les sarrasins de l'autre côté des Pyrénées, il a fallu repeupler. C'est tout naturellement aux pieds des
abbayes et autres châteaux seigneuriaux que se sont regroupés les pionniers francs.
Sur ce principe démographique, un embryon de village se forma sur le site de l'abbaye, embryon qui se développa rapidement. Il faut noter qu'en 858,
soit bien peu de temps après la récupération de la région par Charlemagne sur les sarrasins, ce sont les Normands qui firent une incursion dans les terres
et ravagèrent l'abbaye naissante.
En 1235 eu lieu une importante révolte de la population contre leur abbé au sujet des droits féodaux : Il était accusé d'abuser de son autorité. Suite à
cette révolte la population a pu faire accepter une charte de libertés communales, rendant la vie des habitants un peu plus agréable. C'est également à
cette époque que la ville fut fortifiée, s'équipant notamment de tours dont deux seulement sont toujours en place.
Suite à la révolte des Angelets, à la fin du XVIIe siècle, le roi ordonne la destruction des remparts de la ville. Aucune ville du Vallespir ne doit
pouvoir accueillir des insurgés, d'après ses dires. L'abbé d'Arles demande toutefois la reconstruction d'une partie des remparts peu après pour son abbaye,
ce qui lui fut accordé.
L'extraction du fer
L'activité principale d'Arles était l'Extraction et le traitement du fer. Situé au centre des
mines de fer, la plupart du minerai était traité dans les forges arlésiennes, où du moins dans des forges de la vallée du Tech. Cette activité a longtemps
été la seule industrie du Roussillon, elle a démarré à l'époque romaine pour s'intensifier aux alentours du XIIe siècle.
Par manque de rentabilité les forges ont peu à peu été arrêté au XVIIIe siècle pour s'éteindre définitivement au début du XXe siècle, face à la concurrence
des minerais du Nord et leurs haut-fourneaux. La ville d'Arles a conservé, sur les bords du Tech, un site industriel à présent en friche nommé
le carreau de la Mine et qui contient toutes les installations de l'époque.
Population
Bien plus petit que St Laurent de Cerdans, Arles sur Tech était néanmoins une ville de grande importance durant tout le Moyen-âge. La chute de population
entre 1515 et 1732, quoi que les dates soient très éloignées, s'explique par la Révolte des Angelêts : la population a été en grande partie réprimée à la fin
du XVIIe siècle. Le XXe siècle voit la population d'Arles se stabiliser, alors que celle d'Amélie les bains croit de façon rapide.
Années |
Feux |
Habitants |
1370 |
40 |
|
1515 |
79 |
|
1732 |
54 |
|
1732 |
28 |
|
1793 |
|
1600 |
1806 |
|
1900 |
1851 |
|
2346 |
1901 |
|
2346 |
1954 |
|
2192 |
1968 |
|
2760 |
1975 |
|
2945 |
Etymologie
Le nom Arles vient des mots "Ar" et "El", qui désignent respectivement une vallée s'élargissant en plaine et un rivière passant dans cette plaine.
Le Tech, c'est le nom donné à cette rivière.
Héraldique
Expression héraldique
d'azur au monogramme d'Arles d'
argent (lettres A.R.L.S. capitales enchevêtrées,
sommées d'une
croisette), au
chef d'argent chargé de deux ours
affrontés de
sable.
Description
Si un blason n'est pas divisé en plusieurs parties la description héraldique commence toujours par la couleur de la partie centrale. Ici, la terme "Azur" désigne
le bleu. Le "Monogramme" est un enchevêtrement de lettres. "Argent" se réfère à la couleur blanche. Ce monogramme est "sommé" d'une "croisette", c'est à dure surmonté
d'une croix. Vient ensuite "le Chef", désignant la partie haute du blason. Celle-ci est "d'Argent", donc blanche, chargé de deux ours "affrontés de sable", c'est à
dire se faisant face et de couleur beige.
Explications
Le blason d'Arles sur Tech représente le monogramme de la ville sur fond bleu. Ce monogramme est complété par une croix, d'où la petite barre horizontale au sommet,
qui ne fait pas partie de l'écriture des lettres ARLES. Sur la partie haute les deux ours rappellent la présence de ces animaux dans les parages autrefois. Le tout est
parfois surmonté d'une forteresse constituée de 3 tours reliées par un épais rempart, symbolisant la muraille entourant la ville.
Cartes postales anciennes
1
Carte postale d'Arles-sur-Tech
1
Carte postale d'Arles-sur-Tech
Deux cartes postales disponibles