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Ermitage Santa Engracia




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Situation et accès

L'ermitage Santa-Engracia-du-Montdony est une chapelle se trouvant au sommet d'une colline, au Sud d'Amélie-les-bains et au Nord de Montalba-d'Amélie.

Pour aller sur place il faut se rendre à Amélie-les-Bains, dans le Vallespir, et monter au fort par la route qui revient vers le haut du village, à la sortie vers Arles. Restez sur la route à la sortie de l'agglomération. Trois kilomètres plus loin vous verrez une petite cascade, sur la droite. 200m avant il y a un chemin piétonnier qui part sur la droite, empruntez-le. La chapelle est à un kilomètre de là. Attention, le chemin grimpe énormément, au départ.


Coordonnées GPS : 2.6849094710 N, 42.4641524200 E.


De quoi s'agit-il ?

L'ermitage Santa Engracia est un très joli édifice religieux du Vallespir. Pris en charge par une association de bénévoles, elle a retrouvé son éclat initial grace au travail de grandes importances qui y a été fait. Les photos ci-dessous montrent l'état de la chapelle avant et après les travaux, c'est impressionnant.

L'ermitage est en fait juste une petite chapelle, il n'a rien à voir avec les très grands ermitages que l'on peu trouver dans la région. Il n'y a pas de bâtiments pour le logement de l'ermite. La chapelle a été construite en pierres locales, la porte et les fenêtres sont marqués par de lourdes pierres taillées. L'appareillage est assez régulier, il est caractérisé par une grande quantité de mortier là où, plus habituellement, les constructions de cette époque ne sont qu'un empilement de pierres vaguement liées avec du mortier. Architecturalement, la nef est assez courte, elle se prolonge par un choeur en hémicycle percé d'une fenêtre étroite. Le portail d'entrée est en plein cintre, la façade accueille une statue religieuse. La façade est justement orné d'un clocher à arc unique. Effondré par le temps, il a été refait à l'identique de l'époque de sa construction.

Cet ermitage fait un bon but de promenade.


Photos


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Histoire

Lorsque Charlemagne gagna la Catalogne Nord sur les sarrasins, en 811, il instaura le système féodal qui se répandra sur toute l'Europe. Les montagnes se couvrirent de châteaux plus ou moins bien défendables, surtout sur les frontières de l'Empire, châteaux donnés à des personnes en vue auprès du comte local, voire auprès des abbés des monastères récemment construits pour attirer les premiers pionniers francs.

L'un de ces châteaux était nommé "Château du Mont Dony", en référence au possesseur de la montagne sur laquelle il était bâti. Il s'agit à présent de la montagne dont le sommet est appelé "Roca de Sant Salvador". Sa présence est attesté en 1020 sous le vocable "Castello Monte Donno". C'est la chapelle de ce château, lorsqu'il a été abandonné pis détruit, qui fut reprise par les premiers ermites.

Le XVIIe siècle fut celui de l'essor des ermitages. Cette pratique ancestrale (déjà pratiquée au IXe siècle en Catalogne Sud) se développa rapidement. Toutes les anciennes chapelles, qu'elles soient d'origine paroissiales ou castrales, furent réhabilitées. On les modifia et on construisit des bâtiments annexes pour accueillir l'ermite. Ce fut le cas de l'ancienne église Ste Engracià, qui apparaît sous le vocable de hermita de Santa Engracia en 1688.

Les ermites du Roussillon, entre les XVIIe et XVIIIe siècle, n'étaient pas du tout des religieux vivants isolés, ils étaient au contraire des membres de la société civile catalane. Ils étaient physiquement accessibles, et détenaient un bien précieux : le savoir. Ils représentaient la connaissance, le bon sens, et on les respectaient pour ça. Les habitants de la région allaient les rencontrer pour résoudre des problèmes de moralité en particulier.

Mais cette situation ne dura que jusqu'à la révolution française. En 1790 la toute jeune république vota une loi qui déclarait que les biens de l'Eglise étaient des possessions de l'Etat. Ainsi tous les édifices religieux qui n'étaient pas le siège d'une paroisse furent vendus comme biens d'Etat, ce qui était le cas de Ste Engracià.

Quelques années plus tard les lois anti-cléricales furent assouplies, certains ermitages purent réouvrir au culte. Malheureusement ce ne fut pas le cas de Ste Engracià, qui resta à l'abandon. Elle nous est parvenue en très mauvais état, avec le logement de l'ermite ruiné. Une campagne de restauration a commencé en 2003 faite par l'association locale "Sauvegarde du patrimoine". A cette occasion une nouvelle cloche fut installée dans le clocheton à arc unique de la chapelle, cloche nommée "Bernadette". La chapelle contient un retable du XVe siècle.


Cartes postales anciennes

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