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L'ermitage de Tanya se trouve sur le territoire de la ville de Laroque-des-Albères, vers le Nord de la ville. Pour vous y rendre le plus simple est d'arriver par Saint-Génis-des-Fontaines. Quand vous entrez dans la ville, ça sera la première à gauche. L'ermitage est là, bien visible.
Coordonnées GPS : 2.9344169860 N, 42.5283182800 E.
De quoi s'agit-il ?
La ville de Laroque des Albères est attachée à son ermitage nommé Notre Dame de Tanya.
Cet ermitage était l'église initiale du village, il apparaît dans l'histoire en 1371 sous le vocable de ecclesia Sancte Marie de Tanyano.
A cette époque la pratique de l'érémitisme était peu développée, les ermites étaient
des moines sédentaires, isolés.
A partir du XVIIe siècle la fonction de l'ermite va évoluer. Toujours membre de l'Eglise, l'ermite va devenir un conseiller, un confident
pour la population locale. Il n'a plus la vocation d'être isolé mais vit dans la société catalane de son époque, il a un rôle important
tout comme le curé de la paroisse.
A la fin du XVIIe siècle le nombre d'ermitages est multiplié, partout où il existe une ancienne chapelle, qu'elle soit rurale ou castrale,
se créé un ermitage. Mais Tanya était déjà occupé, on la retrouve en 1688 sous la forme hermita de Nostre Senyora de Tanya a la Roca. Face
à cette nouvelle ferveur religieuse, l'ermitage de Laroque subit quelques améliorations pour mieux coller à l'air du temps. En 1700 le
logement de l'ermite fut remplacé par un autre, plus spacieux.
Tanya fut habité en continu jusqu'à la révolution française. En 1790 les lois anti-cléricales votées à Paris déclarèrent les biens de
l'Eglise comme étant des biens d'Etat. Tout ce qui n'était pas un édifice paroissial fut condamné à fermé et à être vendu. Ce fut le cas de
Tanya. Durant le XIXe siècle ces lois furent remises en question. De nombreux ermitages roussillonnais furent réutilisés, jusqu'en 1950 pour
les derniers, mais ce ne fut pas le cas de Tanya. L'édifice religieux existe toujours, un projet de restauration est à l'étude (en 2003).
L'église contient un retable assez intéressant datant de 1770, ainsi que des inscriptions funéraires de 1298. Il y a aussi à l'intérieur
des statues du XVIIe et XVIIIe siècle.
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